On a tous dans nos placards un vieux smartphone ou une console de jeux vidéo hors service qui traîne. Parfois, c’est par « flemme » de s’en débarrasser. Mais la plupart du temps, c’est surtout que l’onignore quoi en faire. Il existe trois possibilités pour évacuer le matériel obsolète ou en panne : recycler, revendre, ou aller en magasin pour que votre produit soit repris. On vous explique tout ça.
Dans tous les cas, pensez bien à effacer toutes les données du smartphone.
Option 1 : recycler et réutiliser les appareils électroniques
Éviter la poubelle classique pour la high tech
La première option est de jeter vos produits usagés ou cassés. Attention à ne pas vous en débarrasser n’importe où. Il est interdit de jeter vos appareils dans la nature et les poubelles classiques ne sont pas non plus adaptées. Ce que l’on jette dans une poubelle jaune, par exemple, ce sont les emballages et déchets en métal, les papiers, l’aluminium, les déchets plastiques…
S’il faut éviter de jeter ce genre de déchets, même petits, dans la nature ou dans des poubelles classiques, c’est parce qu’ils contiennent parfois des produits toxiques et dangereux. Par ailleurs, cela ne permet pas de récupérer des ressources précieuses contenues dans des appareils électroniques, qui pourraient être réutilisées pour en fabriquer d’autres — les fabricants ne l’ignorent pas.
Déchetterie et encombrants pour jeter l’électronique
La première option pour le recyclage est la déchetterie. Il en existe partout en France. On peut y déposer de petits objets électroniques comme des piles ou des batteries, ainsi que de plus gros appareils électriques et électroniques (frigo, téléviseur, lave-linge, etc.). Vous pouvez y apporter un ordinateur hors d’usage, par exemple, ou une imprimante cassée.
Pour trouver la déchetterie la plus proche de chez vous, vous contactez votre mairie, qui vous aiguillera. Les informations d’accès et les horaires d’ouverture sont aussi disponibles sur le site de la commune.
Une autre solution, c’est de faire appel aux encombrants municipaux. Là aussi, le service varie selon votre emplacement. À Paris, un site permet de renseigner le type d’objet, le jour et l’heure auxquels vous souhaitez faire enlever. Il existe aussi dans la capitale des sortes de déchetteries mobiles. Cette solution est commode, mais elle n’est pas optimale. De nombreux produits sont vandalisés ou volés dans la rue avant d’être récupérés par les services dédiés.
Jeter ses piles, ampoules, cartouches, néons…
Les ampoules ne doivent pas être jetées à la poubelle. Elles peuvent contenir des produits dangereux. Depuis 2005, il est obligatoire d’indiquer cela sur l’emballage de l’ampoule — un pictogramme montrant une poubelle barrée. De façon générale, cela s’applique aux ampoules basse consommation, aux tubes fluorescents et aux lampes à LED. L’organisation Ecosystem vous indique où vous en débarrasser pour un recyclage.
Pour ce qui est des ampoules, des néons, des piles, des accumulateurs, des batteries, des cartouches d’encre, le site dédié Corepil recense les points de collecte. Notez que pour les plus petits déchets, des points de collecte en libre accès sont très courants maintenant dans les centres commerciaux ou dans les supermarchés. Déposez-les avant de faire vos courses.
Recycleries, ressourceries et associations
Si votre matériel est encore en état de marche ou possiblement réparable, vous avez l’option des recycleries et des ressourceries. Ces lieux permettant à ces déchets (ceux-là et d’autres) d’être collectés, valorisés et revendus sans but lucratif. Il peut être judicieux de passer un coup de fil avant pour vérifier si tel ou tel objet peut être récupéré par ce canal.
Vous pourrez trouver une liste de ressourceries sur le site ressourcerie.fr. Le site OpenDataSoft répertorie quant à lui les recycleries d’Île-de-France.
Du côté des associations, une collecte existe aussi. Emmaüs les récupère en état de fonctionnement ou non, les revend et utilise l’argent collecté pour aider des personnes en situation précaire. Pour connaître les centres de dons proches de chez vous, rendez-vous sur le site de l’association.
Des associations plus locales peuvent aussi ramasser du matériel déprécié, mais fonctionnel. À Toulouse, une association collecte des téléphones pour les distribuer à des femmes sans domicile fixe pour les aider à se réinsérer.
Le site Où Recycler recense diverses associations ou organisations caritatives sur une carte.
Option 2 : revendre son appareil d’occasion
Revendre ses objets électroniques est une autre option, s’ils sont en bon état. Ce ne devrait pas être trop difficile, hormis la négociation du prix. Et s’ils ne fonctionnent plus ? Ils peuvent malgré tout intéresser, car ils comportent des pièces détachées potentiellement utiles. Ne trichez pas sur leur état et soyez honnête : si l’objet a un défaut, signalez-le de manière claire.
Le prix de vente dépendra de l’état de l’objet (notamment son aspect général, mais aussi si toutes ses fonctionnalités sont opérationnelles, etc.), de la présence ou non de garantie ou facture, des accessoires. Pour évaluer le prix, vous pouvez effectuer une recherche préalable avec le nom de l’appareil pour vous inscrire (ou non) dans la fourchette d’autres vendeurs.
La vente entre particuliers
La vente entre particuliers est probablement l’option la plus simple, tout en étant la plus courante et la plus banale : elle permet la plupart du temps une vente rapide. Comme il n’y a pas d’intermédiaires entre vous et l’acheteur, il n’y a pas non plus de commission : vous récupérez l’intégralité de la somme. La seule difficulté reste la phase de négociation.
Pour ces ventes d’occasion, il existe bien sûr les vide-greniers, mais vos objets se vendront plus cher en ligne. Le Bon Coin, eBay et les groupes d’achats et ventes Facebook permettent de faire des remises en main propre, généralement plus sûres, car elles évitent des pertes de colis et autres problèmes.
Restez malgré tout vigilants. Même si vous avez un bon contact avec l’acheteur ou l’acheteuse, n’acceptez pas de paiement en chèques. Ces derniers peuvent avoir été volés. Privilégiez les espèces ou un paiement dématérialisé comme un virement bancaire ou PayPal. Vous bénéficierez alors d’assurances en cas de pépin.
Il est aussi possible de passer par une place de marché. Les sites comme Rakuten et Amazon prélèvent une commission sur votre vente, mais ils ont l’avantage de sécuriser la transaction et de pouvoir agir directement s’il y a un litige. Amazon et Rakuten ont chacun des pages explicatives pour vous indiquer quels sont les frais qui peuvent s’appliquer.
Revendre son produit à une entreprise
La dernière solution consiste à vendre votre appareil à une entreprise, qui le reconditionnera et/ou le revendra elle-même en se faisant une marge.
Les enseignes physiques comme Cash Converters ou EasyCash seront parfaites pour les personnes pressées. Vous venez avec votre appareil et s’il plaît à la boutique, vous repartez avec de l’argent en liquide ou des bons d’achats à dépenser dans le magasin.
Ce n’est pas là que vous gagnerez le plus d’argent : les prix de rachat sont souvent très faibles. Pour la liste de ces boutiques, visitez le site de Cash Converters et celui d’EasyCash. S’il s’agit d’un objet imposant, n’hésitez pas à les appeler avant, pour savoir s’ils sont susceptibles d’être intéressés, car les frais de transport sont à votre charge.
Il existe aussi des plateformes en ligne pratiques pour de petits et gros appareils, sur lesquelles vous gagnerez un peu plus – mais pas autant qu’avec la vente entre particuliers – :
- e.recycle pour les smartphones, tablettes, PC portables ;
- ReBuy pour les petits appareils comme les smartphones, appareils photo, casques audio ou ordinateurs portables ;
- BackMarket pour les petits appareils (y compris des objets moins communs comme un rasoir électrique) ET le gros électroménager (frigo, lave-linge etc.).
Pour ce type de sites, veillez à trois choses : comparez les prix de rachat sur les différentes boutiques pour sélectionner le meilleur, regardez si les frais d’envoi de l’objet sont à votre charge et assurez-vous que l’argent vous est versé une fois le colis reçu, et non pas une fois l’objet vendu.
Option 3 : la reprise gratuite en boutique
Il existe enfin une dernière solution qui ne coûte rien, et ne rapporte rien : celle de la reprise de vos appareils en boutique.
Depuis 2012, une directive européenne impose la collecte du « 1 pour 0 ». Cela signifie que les enseignes possédant une surface de vente de plus de 400 m² doivent récupérer vos produits électroniques gratuitement, sans obligation d’achat. Cela concerne uniquement les petits produits, dont les mesures sont inférieures à 25 centimètres. Les enseignes peuvent seulement le refuser si elles arrivent à prouver qu’un autre point de collecte conviendrait davantage à proximité.
Les enseignes sont aussi tenues de récupérer gratuitement vos vieux objets électroniques plus imposants lorsque vous en rachetez un neuf chez eux. Ils doivent tous les deux assurer la même fonction, mais il n’est pas obligatoire qu’ils soient identiques : on peut ainsi rapporter un vieil ordinateur Dell alors qu’on rachète un Mac, ou l’inverse. Ceci est possible à la Fnac, chez Darty, ou les autres chaînes de ce type-là.
Attention : toutes ne prennent pas en charge les frais d’enlèvement. Si c’est un petit objet que vous pouvez amener vous-mêmes en boutique, cela ne pose pas de problème. Si c’est un frigo, c’est évidemment plus compliqué. Renseignez-vous auprès des enseignes près de chez vous pour étudier les conditions. Chez Darty, si vous vous faites livrer un nouveau frigo, les livreurs reprendront l’ancien ET un autre objet de votre choix si vous le souhaitez. L’entreprise rachète également certains produits comme les ordinateurs, téléphones et tablettes.
La Fnac propose d’échanger des produits contre des chèques-cadeaux de montants parfois importants, mais il faut les amener vous-mêmes. Pour voir combien vous pourriez ainsi gagner, vous pouvez faire une simulation sur ce lien.
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