La prochaine version du système d’exploitation mobile de Google, Android 15, sera présentée en mai, pour une sortie à l’automne. Il est notamment prévu une prise en charge de la connectivité satellitaire. Comme sur iPhone.

Petit à petit, les contours d’Android 15 se précisent. En février, Google dévoilait la première version préliminaire de son futur système d’exploitation mobile. Désormais, il est temps pour l’entreprise américaine de partager la deuxième version préliminaire de l’OS, l’occasion de découvrir plus en détail ce qu’il y a sous le capot.

La « second developer preview » a été présentée le 21 mars sur le blog de Google. De toute évidence, la firme de Mountain View a décidé de marcher dans les pas de son rival, Apple, qui s’est ouvert à la connectivité satellitaire avec l’iPhone 14. En l’espèce, cette liaison concerne une fonctionnalité pour envoyer un message d’urgence, hors réseau. Des opérateurs, comme T-Mobile aux États-Unis, misent sur Starlink pour développer un réseau satellite.

Android 15 bascule dans l’ère de la connexion satellitaire

Les caractéristiques et le fonctionnement de cette liaison satellitaire pour les smartphones sous Android 15 ne sont aujourd’hui pas détaillés précisément — en partie parce que le gros des annonces aura certainement lieu lors de la conférence Google I/O, prévue le 14 mai, et que la sortie d’Android 15 ne surviendra pas avant cet automne.

Dans une capture d’écran partagée par l’entreprise, on constate toutefois une interface d’Android 15 où les traditionnelles barres d’état indiquant la qualité de couverture réseau sont remplacées par un autre visuel. Un petit satellite est visible, avec deux courbes symbolisant vraisemblablement le degré de connectivité.

Android 15 satellite
Une notification et un pictogramme dédiés. // Source : Capture d’écran

Du côté d’Apple, la fonction « SOS d’urgence par satellite », conçue avec son partenaire Globalstar, permet d’envoyer des messages d’urgence ou de partager sa localisation. Numerama avait pu la tester en décembre 2022 et sa prise en main s’était avérée d’une simplicité notable. Un pictogramme de satellite était aussi employé.

La fonctionnalité est toutefois restreinte. Impossible de surfer sur le net, de passer un coup de fil, de discuter sur une messagerie ou de recevoir des notifications. Pour des raisons de bande passante et de coût, la priorité était spécifiquement donnée aux situations d’urgence, lorsque l’on est privé d’infrastructure terrestre à portée. Nul doute que de futures versions de l’iPhone sauront exploiter différemment les satellites.

Le lancement de la fonction satellite. // Source : Numerama
L’interface chez Apple. // Source : Numerama

C’est probablement l’orientation que choisira aussi Google, si l’on se fie à la mention suivante : « Les applications peuvent utiliser [une fonction dédiée, NDLR] pour détecter si un appareil est connecté à un satellite, ce qui leur permet de mieux comprendre pourquoi des services réseau complets peuvent être indisponibles. »

Autre limitation à avoir en tête : la compatibilité matérielle. Il ne suffira pas de mettre à jour son smartphone Android vers la version 15 de l’OS pour profiter de l’évolution esquissée par Google. Il faudra aussi tenir compte de la présence ou non d’une puce capable d’accéder à un réseau satellitaire se trouvant à des centaines de km d’altitude. C’est ici qu’Apple a un avantage sur Google, puisqu’il fabrique matériel et logiciel.

Source : Numerama

Abonnez-vous gratuitement à Artificielles, notre newsletter sur l’IA, conçue par des IA, vérifiée par Numerama !