De nouvelles icônes à thème, un widget multimédia qui change de couleur, des notifications paramétrables… Avec Android 13, Google s’est lâché 🎉 (alerte ironie).
Disponible en version finale sur une toute petite liste d’appareils depuis le lundi 15 août, la nouvelle mise à jour majeure du système d’exploitation le plus utilisé sur Terre a tout d’une mise à jour mineure. Soyons clairs, nous ne dirons pas l’inverse dans cet article. Android 13 ne nous fait pas rêver, d’autant plus que nous sommes sur une année où iOS 16, son concurrent direct, est plutôt riche en nouveautés.
De quoi s’ennuyer après un Android 12 extrêmement généreux ? Nous avons testé Android 13 pendant de longues semaines et nous ne sommes pas aussi négatifs.
Android 13, où sont les nouveautés ?
Pour écrire ce test, nous nous sommes replongés dans l’histoire d’Android. Toutes les mises à jour de l’OS de Google ne peuvent pas être qualifiées de « majeure », mais toutes ont apporté plusieurs nouveautés importantes aux utilisateurs de smartphones et tablettes Android. Voici une sélection non exhaustive (à partir d’Android 3.0 Honeycomb, les autres versions posaient les bases d’un système encore neuf) :
- Android Honeycomb (3.0, 3.1 et 3.2, en 2011) : ajout de la barre système, nouvelles applications, gestion du multitâche et des cartes SD…
- Android Ice Cream Sandwich (4.0, en 2011) : meilleure gestion de dossiers sur le bureau, ajout des captures d’écran natives, support de la reconnaissance faciale, enregistrement 1080p, Android Beam (l’ancêtre de Nearby Share)…
- Android Jelly Bean (4.2 et 4.3, en 2012 et 2013) : nouvelle gestion des performances, possibilité d’utiliser le téléphone horizontalement de partout, accès rapide à la caméra depuis l’écran de verrouillage, multi-utilisateur sur tablette, support des définitions 4K…
- Android KitKat (4.4, en 2013) : interface remise au goût du jour, gestion des imprimantes…
- Android Lollipop (5.0 et 5.1, en 2014 et 2015) : support des puces 64 bits, ajout du Material Design, gestion native du multi-SIM et des appels Wi-Fi…
- Android Marshmallow (6.0, en 2015) : support de l’USB-C, support natif des empreintes digitales, ajout du multifenêtrage…
- Android Nougat (7.0 et 7.1, en 2016) : peut-être une des premières mises à jour mineures, avec tout de même le glisser-déposer, de nouveaux emojis, l’ajout des informations d’urgence, de nouveaux raccourcis dans le centre de notifications…
- Android Oreo (8.0, en 2017) : en plus d’avoir le nom le plus cool, cette mise à jour apporte le support du picture-in-picture, une meilleure gestion des notifications (avec des pastilles), une plus grande compatibilité avec les codecs audio et Google Play Protect, un antivirus intégré…
- Android Pie (9.0, en 2018) : plusieurs changements d’interface, dont un multitâche horizontal façon iOS. Ajout d’une fonction de batterie adaptative, pour moins consommer d’énergie.
- Android 10 (en 2019) : navigation gestuelle, thème sombre…
- Android 11 (en 2020) : bulles de notifications, possibilité d’enregistrer l’écran nativement en vidéo, historique de notifications, permissions uniques…
- Android 12 (en 2021) : nouveau design Material You (qui change de couleur), partage facile du Wi-Fi, amélioration des contrôles de la vie privée…
Avec sa toute petite liste de nouveautés, surtout esthétique, Android 13 semble être une version améliorée d’Android 12, sans aucune rupture. Est-ce vraiment le cas ?
Les nouveautés ne sont pas visibles
Difficile de se laisser impressionner par de nouvelles icônes et un lecteur multimédia qui s’adaptent à la pochette du morceau en cours de lecture, même si les propositions de Google sont jolies. Disons qu’en nouveautés principales, on attendait un peu plus. Il y en a heureusement une satisfaisante : la possibilité de changer la langue d’une application, pour l’avoir dans sa version originale par exemple… iOS le fait depuis longtemps, on est content qu’Android s’y mette.
Faut-il enterrer Android 13 pour autant ? Non, parce que les mises à jour de l’OS de Google n’ont jamais été pensées pour bouleverser l’expérience utilisateur (même si Android 12 est un contre-exemple). Google, en tant que développeur d’Android, propose un logiciel open source, à disposition des constructeurs. On peut imaginer que Samsung, Oppo et Xiaomi, ajouteront plus de nouveautés que Google, en se basant sur les possibilités techniques mises en place par le Californien.
Parmi elles, il y a par exemple :
- L’ajout de toutes les nouveautés d’Android 12L, la version d’Android conçue pour les tablettes. Les smartphones pliants et les tablettes sous Android 13 auront une barre de navigation façon Windows (comme le Samsung Galaxy Z Fold 4) et géreront mieux le multitâche et l’affichage sur plusieurs colonnes. Puisqu’Android 12L n’est pas très répandu, Android 13 sera le premier à apporter tout ça.
- Il y a un lecteur de QR Code dans le centre de notifications, pour faciliter la vie post-Covid. Pas besoin d’ouvrir l’application appareil photo, on peut directement le déployer.
- Toutes les applications doivent maintenant vous demander une autorisation pour vous envoyer des notifications.
- Le copier-coller est désormais synchronisé dans le cloud. Dans le futur, on peut imaginer que copier du texte sur son smartphone permette de le coller facilement sur n’importe quel autre appareil connecté à son compte Google.
- Les développeurs d’applications peuvent à présent proposer des icônes qui changent de couleurs. D’ici 2-3 ans, nos bureaux devraient être plus jolis.
Dans les faits, cela ne change rien au problème, Android 13 est une petite mise à jour. Mais il ne faut pas la voir comme ça, puisque Google déploiera petit à petit des nouveautés par le biais de ses applications. Rien qu’avec les changements d’Android 12L, Android 13 pourrait faire évoluer brusquement l’écosystème. Espérons qu’Android 14 soit plus cool, même si Google est confronté au même problème qu’Apple : comment améliorer un écosystème déjà si complet ?
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Abonnez-vous gratuitement à Artificielles, notre newsletter sur l’IA, conçue par des IA, vérifiée par Numerama !