SpaceX a encore un long chemin à parcourir avant que le Starship, sa prochaine fusée, soit déclaré bon pour le service. À très court terme, l’entreprise américaine doit surtout confirmer la réussite du vol d’essai SN15, qui s’avère être le tout premier à ne pas exploser après un test à haute altitude. Le vaisseau spatial a en effet pu exécuter toutes les manœuvres attendues avant de se poser sans encombre.
À plus lointaine échéance, il va également falloir mettre à l’épreuve le premier étage du Starship (le lanceur est en deux parties : l’étage supérieur porte le même nom que la fusée et l’étage principal, baptisé Super Heavy, se charge de la propulsion). Un premier exemplaire, BN1 (Booster Number 1), a été conçu, mais c’est avec le suivant, BN2, que le premier vol aura lieu, à une date inconnue.
Le vrai challenge sera toutefois lorsqu’il faudra procéder à un vol complet du Starship, dans sa version finale. Il s’avère que l’entreprise américaine a déjà en tête les grandes lignes de ce test. Elles ont d’ailleurs été transmises à la Commission fédérale des communications (FCC), qui est aux États-Unis l’équivalent du régulateur des télécoms français, ont constaté sur Twitter les passionnés de l’aérospatiale.
Un trajet de Texas à Hawaï
Le plan de vol décrit dans le document mentionne un vol orbital du Starship, avec au menu un décollage depuis son centre d’essai au Texas et un retour du premier étage — le Super Heavy –, à l’image de ce que SpaceX fait déjà avec le premier étage de la Falcon 9. Quant à l’étage principal, il ferait presque un tour complet de la Terre, avant de finir sa course au nord-ouest de Kauai, l’une des îles de l’archipel d’Hawaï.
Selon Michael Baylor, membre du site NASASpaceFlight, la séparation des deux segments du lanceur doit survenir après 170 secondes de vol. Le retour du premier étage doit avoir lieu 8 minutes 25 plus tard, en mer, certainement sur une barge déployée par SpaceX. Pour l’étage principal, il devrait finir sa course également dans l’océan, et tenter un atterrissage en douceur, après un peu plus de 90 minutes de vol.
Ce vol orbital impliquerait a priori le modèle SN20 de Starship, selon le gérant de la chaîne YouTube Techniques Spatiales. Cela laisse entendre que SpaceX prévoit au moins quatre autres essais (SN16, SN17, SN18 et SN19), voire plus, s’il est question de les réutiliser — y compris pour le SN15. Quant au premier étage, ce serait directement le modèle BN3 qui serait utilisé.
« SpaceX a l’intention de recueillir autant de données que possible pendant le vol afin de quantifier la dynamique d’entrée et de mieux comprendre ce que le véhicule subit dans un régime de vol extrêmement difficile à prévoir avec précision ou à reproduire par calcul », lit-on dans le document. Aucune date n’est avancée, le vol n’étant pas prévu avant des mois. D’ici là, le profil du test aura bien le temps d’évoluer.
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