D’étranges cellules zombies peuvent être présentes dans notre corps. Une étude, présentée le 14 mai 2019 et destinée à la revue Biochemical and Biophysical Research Communications, montre que ces cellules peuvent favoriser des maladies, comme la maladie d’Alzheimer ou une fragilisation des tissus osseux.
La situation est paradoxale : si ces cellules se changent en « zombies », c’est justement pour lutter contre leur propre vieillissement ou des maladies. En tentant d’éviter ces situations, ces cellules risquent d’apporter d’autres problèmes. Les scientifiques se sont demandé comment ils pourraient supprimer ces organismes unicellulaires qui refusent de mourir.
Les chercheurs ne parlent pas de cellules zombies, mais de « cellules sénescentes », pour décrire un blocage irréversible dans leur croissance. Ce phénomène a été découvert il y a plusieurs décennies, en observant des cellules du derme proliférer en se divisant. Au bout d’un moment, celles-ci ont cessé de se diviser, probablement car elles ont été endommagées — à cause d’un virus ou d’un problème dans leur ADN. Plutôt que de mourir simplement, ces cellules entrent dans cet état de « zombies ».
Ces cellules zombies ne sont pas anodines
Cela ne signifie pas qu’elles cessent d’avoir un effet sur notre organisme. La nouvelle étude montre qu’elles sécrètent des substances potentiellement dangereuses pour d’autres cellules, à l’origine en bonne santé. Les cellules sénescentes encouragent « l’expression accrue du CD38 », une protéine dont l’augmentation est associée au vieillissement.
Par ailleurs, les chercheurs ont tenté de supprimer les cellules zombies chez des souris à l’aide de médicaments. L’expérience a amélioré leur endurance ou leur vitesse. À l’inverse, injecter des cellules zombies à de jeunes souris les ralentissait et diminuait leur force musculaire. Les cellules implantées risquaient également de modifier d’autres cellules saines, pour qu’elles deviennent sénescentes aussi.
Un champ de recherche encore jeune
Les chercheurs ont mené une expérience similaire sur des humains, atteints de fibrose pulmonaire idiopathique (une maladie qui provoque des cicatrices dans les poumons). Après trois semaines de traitement pour lutter contre les cellules sénescentes, les 14 participants arrivaient à marcher plus rapidement.
Les recherches sur les cellules zombies n’en sont encore qu’à leurs prémisses. La plupart des solutions tentent de lutter contre les cellules déjà concernées (et pas d’empêcher les cellules saines de se zombifier). Si de tels médicaments se développement, ils pourraient aussi poser des questions éthiques, comme le fait de s’en servir pour tenter de retarder le vieillissement naturel.
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