Des astronautes européens seront inclus dans le cadre des missions Artémis. Parmi eux, le Français Thomas Pesquet devrait très vraisemblablement en faire partie, même s’il reste encore beaucoup d’éléments inconnus autour de ces futures missions sur la Lune.

« J’ai décidé que les premiers Européens à participer aux missions lunaires seraient des astronautes allemand, français et italien ». La déclaration est signée Josef Aschbacher, directeur général de l’agence spatiale européenne (ESA) qui s’exprimait lors de la conférence ministérielle de l’agence qui s’est achevée le 27 novembre.

Josef Aschbacher fait ici référence au programme Artémis de la NASA, qui prévoit le retour des vols habités sur la Lune. L’ESA y participe à travers les pays membres qui font partie des accords Artémis, mais aussi dans le cadre d’autres coopérations, notamment le vaisseau Orion, développé en partie par l’Europe, et la future station Lunar Gateway.

En lice : deux Allemands, deux Italiens, et un Français

Il était déjà prévu que l’ESA obtienne trois sièges dans les futures missions Artémis, mais on ignorait jusque-là la nationalité des astronautes concernés. Le premier voyage verra un passager allemand, mais son nom n’a pas été dévoilé. Il devrait s’agir soit de Matthias Maurer, soit d’Alexander Gerst. Pour les Italiens, il reste en lice Lucas Parmitano et Samatha Cristoforetti.

Côté français, il n’y a eu qu’un seul élu dans la promo 2009 de l’ESA, à savoir Thomas Pesquet. Sophie Adenot pourrait aussi être choisie, mais elle à ce stade moins d’expérience : tout dépend de la date à laquelle partira cette fameuse mission lunaire avec un Français ou une Française.

Thomas Pesquet pendant l'expérience GRASP
Thomas Pesquet durant un séjour dans l’ISS. // Source : X.com/Thom_astro

Pour ce qui est de la NASA, rien de plus précis n’a été acté. Artémis II qui doit partir en 2026 a déjà un équipage constitué et le seul voyageur qui n’est pas Américain est un Canadien. Artémis III doit partir aux alentours de 2028, malgré les incertitudes autour de la date exacte après de nombreux retards et doutes autour de l’architecture de mission impliquant un Starship encore loin d’être terminé.

Il reste bien les missions Artémis IV et V, mais elles sont encore plus lointaines et floues, surtout lorsqu’on connaît l’amour limité qu’a le président Donald Trump pour la Lune, lui qui est bien plus fasciné par Mars.

Un voyage encore très incertain

En revanche, pour Thomas Pesquet, l’enthousiasme est là. Récemment, l’astronaute français a parlé de sa situation via un livre d’entretiens avec le scientifique Étienne Klein. Il y évoquait un changement de position vis-à-vis d’un futur voyage sur Mars : si cette idée lui paraissait séduisante dans le temps, il juge finalement que ce serait trop long et trop risqué.

En revanche, il a redit son envie de se rendre sur la Lune, d’autant plus que la perspective est bien plus proche avec Artémis et les sièges réservés à l’Europe. Pour l’instant, le scénario envisagé est un séjour dans la station Lunar Gateway, si sa construction avance comme prévu.

LOP-G Lunar Gateway
Vue d’artiste de la station Lunar Gateway. // Source : NASA Johnson

Malgré ces annonces et une hausse globale de son budget, l’ESA ne consacrera que trois milliards d’euros à l’exploration humaine et robotique, soit un montant légèrement inférieur à ce qui était demandé. On ignore si les coupes auront lieu plutôt sur les missions à bord de la Station spatiale internationale, ou autour des collaborations pour récupérer des échantillons martiens dans le cadre de Mars Sample Return. Seule certitude : la mission martienne ExoMars est, elle, toujours soutenue.

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