Blue Origin a réussi son pari. Comme SpaceX dix ans auparavant avec la fusée Falcon 9, l’entreprise spatiale lancée par Jeff Bezos (également fondateur d’Amazon) est parvenue à faire revenir sans encombre le premier étage de sa fusée géante New Glenn, dans la journée du 13 novembre. Cela, après avoir lancé la mission Escapade.
Blue Origin, deuxième entreprise au monde à réussir un tel exploit
Ce n’est absolument pas un mince exploit. Aujourd’hui, il n’y a qu’une seule société — SpaceX — qui a industrialisé la capacité de revenir et d’atterrir de manière automatique le premier étage (propulseur) de leur fusée après séparait-on avec le ou les étages supérieurs. Aujourd’hui, Blue Origin s’est positionnée pour être la deuxième au monde.
Chose remarquable : Blue Origin y est parvenue à la deuxième tentative de New Glenn. En effet, ce lanceur de grande taille (il culmine à près de cent mètres) n’avait volé qu’une fois jusqu’à présent : c’était en janvier 2025 et la tentative de retour sur Terre du booster n’avait pas pu être menée à bien, car il avait été perdu durant cette séquence.
ATTERRISSAGE DU BOOSTER ! New Glenn revient à son origine bleue »
Blue Origin
Sur X (ex-Twitter), Blue Origin s’est enthousiasmé peu après 22 heures en écrivant « ATTERRISSAGE DU BOOSTER ! New Glenn revient à son origine bleue », une manière de faire un clin d’œil au nom de l’entreprise, qui est une référence à la Terre — la planète bleue. L’entreprise a assuré un suivi étape par étape, en direct, du vol sur le réseau social.
Blue Origin a également mis à disposition un flux vidéo pour observer la descente du booster. La scène, impressionnante, et saisissante avec les cris de joie que l’on entend à l’audio, montre plusieurs séquences clés jusqu’à l’atterrissage sur une barge. Hélas, le flux vidéo n’est pas d’excellente qualité et la lecture tressaute parfois, ou se fige.
Maintenant, il reste à ramener le booster à terre — la barge était positionnée au large des côtes américaines, face à la Floride, à environ 600 km de là, dans l’océan Atlantique. Pendant ce temps-là, Blue Origin a continué de suivre la poursuite de la mission du jour, qui consiste à lancer une sonde vers la planète Mars.
Blue Origin a l’ambition, comme SpaceX, d’exploiter une fusée en partie réutilisable. L’entreprise américaine jouait d’ailleurs gros avec ce vol, car de la réussite de cet atterrissage dépendait une autre mission : l’envoi d’une mission vers la Lune pour y faire la démonstration d’un atterrisseur maison — et ainsi challenger SpaceX sur ce terrain.
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