Leur passage dans le voisinage terrestre donne lieu à de superbes photos du ciel. Les comètes Lemmon et Swan, visibles simultanément cette semaine du 20 octobre 2025, offrent un beau spectacle astronomique aux curieux comme aux experts. La comète C/2025 A6 (Lemmon), particulièrement, attire l’attention en raison de son éclat un peu plus prononcé que celui de C/2025 R2 (SWAN).
C/2025 A6 (Lemmon) ne reviendra pas avant un bon millénaire
Le phénomène est d’autant plus remarquable qu’il ne se reproduira pas de sitôt. En effet, la comète Lemmon ne repassera plus dans les environs avant plusieurs siècles. Selon la Société royale d’astronomie, C/2025 A6 (Lemmon) ne reviendra pas avant 1 300 ans à proximité de la Terre. L’occasion est unique pour l’observer, pas seulement à l’échelle d’une vie humaine, mais à l’échelle du millénaire.
Cela s’explique par le fait que la comète a une orbite dite excentrique autour du Soleil, qui peut la faire voyager jusqu’à 36 milliards de km de l’étoile. Très bientôt, la comète Lemmon commencera donc à devenir de plus en plus petite de notre point de vue, et elle repartira loin dans le système solaire, pour très longtemps. En sachant cela, on peut mesurer encore plus la chance d’avoir réussi à découvrir l’existence de cette comète il y a à peine quelques mois, en janvier 2025.
Comment observer la comète Lemmon avant son départ ?
Mais, alors, comment faire pour la voir ? La comète Lemmon s’observe dans un ciel bien sombre, en s’éloignant de la pollution lumineuse et des obstacles que pourraient constituer des bâtiments éclairés ou des lampadaires. Un ciel sombre est indispensable pour espérer distinguer cette comète à l’œil nu. En cas de pollution lumineuse, il faudra prévoir des jumelles.
La carte suivante, réalisée par l’observatoire royal de Madrid, est bien utile pour repérer la trajectoire de la comète dans le ciel au fil des jours. Même si elle est rédigée en espagnol, il est assez facile de s’y retrouver.
L’observation peut commencer dès le début de la nuit. Pour trouver la comète, il faut d’abord repérer la Grande Ourse. Imaginez ensuite que le « manche » de la « casserole » se prolonge vers l’extérieur et cela vous mènera vers l’étoile brillante Arcturus. Or, lors de son passage au plus près de la Terre (qui s’est précisément produit le 21 octobre), la comète se situe non loin de cette étoile, qui est la plus brillante de la constellation du Bouvier.
Cette comète a atteint une magnitude estimée à +4, ce qui signifie que c’est un objet plutôt brillant, plutôt observable aux jumelles ou au télescope, mais distinguable à l’œil nu dans des conditions parfaites (et avec une bonne vue). Il faut donc tenter d’en profiter… tant que c’est encore possible !
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