Ce pourrait bien être l’une des dernières images d’une capsule russe dans le ciel avant longtemps.
Sauf coup de théâtre, c’est dans quelques jours que le vaisseau Soyouz MS-27 rentrera sur Terre, avec à son bord deux Russes (Sergueï Ryjikov et Alexeï Zoubritski) et un Américain (Jonny Kim). Les trois hommes achèvent un séjour de six mois dans la Station spatiale internationale (ISS), et leur atterrissage est prévu aux alentours du 9 décembre 2025.
« Le retour de l’équipage de la 73e expédition de longue durée à bord du vaisseau Soyouz MS-27 depuis la Station spatiale internationale vers la Terre est imminent », a d’ailleurs confirmé Roscosmos, l’agence spatiale russe, dans un point de situation le 4 décembre, sur sa chaîne Telegram. Le vol de rentrée durera environ trois heures et demie.

L’agence reste en revanche très silencieuse sur les évènements à Baïkonour, qui a connu une grave avarie il y a maintenant une semaine. L’un des pas de tir du cosmodrome, situé au Kazakhstan, a été endommagé lors du départ de la mission MS-28 en direction de l’ISS. Or, cette aire de lancement est critique côté russe pour les lancements habités.
Les estimations les plus pessimistes tablent sur une indisponibilité de ce pas de tir qui s’étendrait jusqu’à deux ans — ce qui priverait durablement Moscou de sa capacité souveraine à envoyer des équipages dans l’espace. En effet, la Russie ne dispose pas d’option de repli permettant de basculer rapidement sur un autre cosmodrome.
Vers les dernières opérations de la capsule Soyouz avant un moment ?
Dans le scénario du pire, cela signifie aussi que la capsule Soyouz MS-27 sera l’une des dernières à voler pour un long moment (avec la MS-28, qui doit rentrer sur Terre fin juillet 2026). C’est en effet le segment habité du programme spatial russe qui est le plus exposé à cette avarie. Les vols de ravitaillement, via le Progress, seraient moins en risque.
Le problème s’imposera de lui-même lorsqu’il s’agira de lancer la mission suivante, MS-29, attendue pour la mi-juillet. Toute la question est de savoir si les dégradations à Baïkonour peuvent être réparées en moins de six mois. Or, les photographies de la section située sous le pas de tir, effondrée lors du décollage, n’incitent pas à l’optimisme.

Si Roscosmos esquive pour l’instant le sujet, l’agence spatiale américaine se montre également très prudente. La Nasa n’ignore évidemment pas ce qui se passe à Baïkonour. Elle a d’ailleurs partagé une première réaction au site Futurism, en se gardant toutefois d’évoquer les conséquences sur les vols à venir ou de qualifier la gravité des dégâts sur place.
La Nasa dit « [savoir] que Roscosmos inspecte la rampe de lancement 6 du site 31 après le lancement du Soyouz MS-28 […]. Elle travaille en étroite collaboration avec ses partenaires internationaux, dont Roscosmos, pour assurer la sécurité des opérations de l’ISS et de ses membres d’équipage. » Difficile de faire plus diplomatique.
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