Le dirigeant d’OpenAI aurait des velléités d’entrer dans le secteur spatial. Sam Altman prévoirait de construire une entreprise dédiée aux fusées dans le but de développer des centres de données dans l’espace.

Les data centers spatiaux ont du succès en ce moment. Si Google et Elon Musk désirent se lancer dans ce secteur considéré comme prometteur, ils ne sont pas les seuls, loin de là. D’après un article du Wall Street Journal, Sam Altman serait aussi sur les rangs. Le PDG d’OpenAI, à l’origine de ChatGPT, ne voudrait pas se cantonner au domaine de l’intelligence artificielle et prévoirait des projets spatiaux.

Le milliardaire se serait rapproché de Stoke Space, une entreprise de Seattle spécialisée dans la construction de fusées réutilisables… et fondée par des anciens de chez SpaceX et Blue Origin. Les discussions se seraient poursuivies pendant plusieurs mois, et Sam Altman serait allé jusqu’à faire des propositions pour qu’OpenAI investisse dans la société à hauteur de quelques milliards de dollars sur plusieurs années.

Se diversifier face à la concurrence

Le but derrière ces manœuvres, qui seraient d’ailleurs actuellement en pause, serait de se lancer dans le secteur des data centers spatiaux. Altman avait déjà fait part de son intérêt pour cette technologie alors qu’avec l’essor de l’IA, les besoins en puissance de calcul atteignent des sommets, et que ces infrastructures pourraient se révéler plus efficaces et moins coûteuses en eau et en énergie que leurs équivalents terrestres.

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Projet de data center spatial selon SpaceX. // Source : SpaceX

OpenAI avait d’ailleurs lancé des partenariats avec d’autres noms du secteur comme Oracle, Nvidia et AMD entre autres, alors que le marché de l’IA était à son paroxysme, suscitant l’enthousiasme de bon nombre d’investisseurs.

Désormais, l’ambiance est un peu plus morose avec des retours en arrière depuis le début de l’automne, à la fois chez Oracle et Nvidia. OpenAI, de son côté, s’est mise en état « d’alerte rouge », confrontée à une forte concurrence chez Google qui revendique à présent 650 millions de visites mensuelles pour son service Gemini. Une forte montée qui s’approche du niveau des 800 millions annoncés chez ChatGPT.

L’IA, un secteur plus à risque que le spatial ?

L’entreprise peine un peu plus à convaincre dorénavant, avec des difficultés à suivre la concurrence, surtout alors qu’elle ne prévoit pas d’être rentable avant au moins 2029, tandis que Google continue d’engranger des milliards de dollars.

À travers le secteur spatial, Sam Altman semble pourtant se lancer dans un projet risqué. Ce choix le placerait de nouveau face à Google, très présent dans les data centers, et qui a aussi des projets dans le spatial.

Par ailleurs, Sam Altman s’aventurerait dans un écosystème où SpaceX et Elon Musk sont très actifs. Elon Musk, qui est en guerre ouverte contre Sam Altman, au point d’avoir lancé un rival d’OpenAI (xAI, à qui l’on doit Grok), serait sans doute peu disposé à laisser son adversaire s’implanter sans peine sur son pré carré.

Sam Altman et Elon Musk.  // Source : Numerama
Sam Altman et Elon Musk. // Source : Numerama

Mais, comme le rappelle le Wall Street Journal, la concrétisation est encore lointaine. Stoke n’en qu’au stade du développement pour son lanceur Nova, et si quelques investissements de la part d’OpenAI avaient pu accélérer les choses, il reste bien du chemin à parcourir avant d’approcher une cadence de lancement comparable à celle de SpaceX.

En revanche, l’intérêt du milliardaire pour le secteur spatial paraît bien réel, et pourrait constituer une porte de sortie si OpenAI périclite, victime de son absence de rentabilité et de la concurrence venue d’acteurs plus solides. En gardant à l’esprit que le secteur spatial n’est pas non plus réputé pour sa facilité d’accès : entre les imprévus techniques, la forte concurrence, les coûts importants et les profits incertains, le risque est toujours bien présent. 

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