En 2029, Blue Origin fournira un atterrisseur lunaire pour les besoins du programme Artémis et le retour de l’humanité sur le satellite. Cet atterrisseur, dévoilé pour la première fois en 2019, a désormais un tout nouveau design.

On est encore loin du véhicule final, mais on a une idée un peu plus précise du design qu’il aura une fois qu’il sera fin prêt. Blue Origin a dévoilé en cette fin octobre une nouvelle version de son atterrisseur lunaire — baptisé Blue Moon — en présence de son fondateur, Jeff Bezos, ainsi que du patron de la Nasa, Bill Nelson.

Cet atterrisseur, surnommé Blue Moon Mark 1 (ou MK 1) présente un look bien différent de la première ébauche montrée au public il y a quatre ans et demi. À l’époque, en mai 2019, les équipes de Blue Origin avaient imaginé un engin bien plus tassé, avec une forme générale qui rappelait le module lunaire des missions Apollo, dans les années 60 et 70.

maquette Blue Moon mk1
Source : Blue Origin

La nouvelle maquette dévoilée le 27 octobre est beaucoup plus grande, et surtout plus haute. Une évolution du design qui doit mieux profiter des caractéristiques du futur lanceur lourd de Blue Origin, dénommé New Glenn. Annoncée dès 2016 à grand renfort d’images de synthèse, cette fusée gigantesque doit encore faire ses preuves avec un vol inaugural attendu courant 2024.

New Glenn, nom choisi en hommage à l’astronaute américain John Glenn, l’un des sept membres du groupe Mercury, qui sont les pionniers de la conquête spatiale aux États-Unis, appartient au groupe des lanceurs super-lourds. C’est ici que l’on trouve des fusées comme l’historique Saturn V, le jeune Space Launch System (SLS) de la Nasa ou encore le Starship de SpaceX.

Le Blue Moon doit entrer en action en 2029

C’est donc dans la coiffe de New Glenn (haute de sept mètres) que sera placé l’atterrisseur lunaire de Blue Origin dans les années à venir. L’engin, selon l’entreprise américaine, offre une capacité d’emport d’équipement pouvant atteindre jusqu’à trois tonnes métriques. Blue Origin promet que ce volume pourra être acheminé « n’importe où sur la surface lunaire ».

Avant cela, il faudra effectuer au moins une mission de démonstration. Ce sera la tâche dévolue au vol MK1-SN001, ou Pathfinder — les autres devant être des missions opérationnelles. Il s’agira de tester la motorisation (BE-7), l’avionique, les communications, l’atterrissage automatique, la propulsion et le comportement général de l’appareil.

Une fois validées la fiabilité et les performances de New Glenn et Blue Moon, l’atterrisseur aura pour tâche de soutenir les activités américaines sur la Lune à travers le transport de fret — charges scientifiques, logistiques ou d’infrastructure. C’est le rôle dévolu à MK 1. À un horizon plus lointain, toutefois, Blue Origin prépare le coup d’après, avec MK 2.

« Les premières missions de MK1 ouvriront la voie et prouveront les technologies de notre atterrisseur MK2 pour le système d’atterrissage humain de la Nasa », prévient ainsi la société. Un horizon toutefois encore très lointain : le programme Artémis de la Nasa ne fera pas appel à Blue Origin et Blue Moon avant la mission Artémis V. Et celle-ci n’aura pas lieu avant 2029.

(correction du nom du patron de la Nasa)

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