Blue Origin veut prendre sa place au sein des lanceurs (très) lourds. La société vient de dévoiler New Glenn, une fusée gigantesque mais qui reste à fabriquer.

Quand les États-Unis décidèrent dans les années 60 de lancer le programme Apollo, c’est une fusée de tous les superlatifs qui fut construite. Saturn V présente en effet un profil tout à fait atypique dans l’histoire des lanceurs spatiaux : une masse supérieure à 3 000 tonnes au décollage, une coiffe culminant à 110 mètres et une motorisation spéciale pour arracher l’ensemble à la gravité terrestre et emmener une charge utile de 118 tonnes dans le voisinage immédiat de la planète bleue.

Alors bien sûr, il est difficile de ne pas penser à Saturn V quant on regarde le nouveau lanceur que compte ériger Blue Origin, une société spécialisée dans le vol aérospatial qui été fondée par Jeff Bezos, le père du site Amazon. Car en comparaison, la fusée — baptisée New Glenn — est aussi imposante que celle qui a permis à Neil Armstrong, un certain 21 juillet 1969, d’être le premier homme à poser le pied sur la Lune.

Mais d’aventure lunaire, il n’en est pas (encore ?) question avec New Glenn, dont la fabrication reste à accomplir. Pour débuter, Blue Origin s’est fixée des objectifs plus modestes mais plus réalistes : transporter des satellites en orbite et, pourquoi pas, contribuer à des missions de ravitaillement ou de transport d’astronautes vers la station spatiale internationale.

Il faudra toutefois attendre la fin de la décennie avant de pouvoir admirer New Glenn en action. Ce n’est qu’à ce moment-là que l’on verra ses caractéristiques techniques à l’œuvre,  avec une poussée de plus de 1 700 tonnes générée par sept moteurs BE-4. Pris séparément, chacun produit une poussée de 249 tonnes en brûlant un mélange de méthane et d’oxygène liquide.

CC Kevin Gill

Non, ce n’est pas un missile balistique.
CC Kevin Gill

Composé de trois étages, le lanceur doit venir marcher sur les plates-bandes d’un certain nombre d’acteurs spécialisés dans la mise en orbite de satellites, comme SpaceX, MHI ou Arianespace. La fusée vise par ailleurs à compléter l’offre de Blue Origin, qui pour l’instant ne peut compter que sur un engin léger, New Shepard, dont les tests se poursuivent afin de vérifier la procédure de récupération du premier étage.

Avec New Glenn, Blue Origin a le même but : faire en sorte que le premier étage puisse être rapatrié sur la terre ferme, remis en état et envoyé dès que possible sur le pas de tir en attendant la prochaine mission. Les vols réalisés avec New Shepard lui permettent d’ores et déjà d’acquérir une expérience précieuse qui lui fera gagner du temps lorsqu’il faudra construire son nouvel engin.

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