YouTube n’a pas choisi par hasard la date du 30 juin 2018 pour présenter ses excuses aux personnes LGBTQ+ qui ont rencontré des problèmes avec leurs vidéos. En effet, c’était également le dernier jour du Mois des fiertés aux États-Unis — et par ailleurs, le jour de la Marché des fierté à Paris.
Dans un thread publié sur Twitter, la plateforme de vidéos présente ses excuses pour les contenus démonétisés. « Nous avons que des problèmes, et nous avons laissé tomber la communauté LGBTQ — des publicités inappropriées, et des préoccupations sur la manière dont nous mettons en œuvre notre politique de monétisation. Nous en sommes désolés, et nous voulons mieux faire », écrit YouTube.
But we’ve also had issues where we let the LGBTQ community down–inappropriate ads and concerns about how we’re enforcing our monetization policy. We're sorry and we want to do better. 2/4
— YouTube (@YouTube) June 30, 2018
Des vidéos sur l’identité trans démonétisées
Le site poursuit en indiquant avoir « pris des mesures » visant les publicités qui ne sont pas conformes avec ses règles de fonctionnement. « Lorsque nous entendons des inquiétudes sur la façon dont nous mettons en œuvre notre politique de monétisation, nous les prenons au sérieux et apportons les améliorations nécessaires », avance YouTube.
Comme le note The Verge, les créateurs et créatrices LGBTQ+ ont notamment reproché au site d’appliquer des restrictions d’âge, de diffuser des publicités homophobes, ou de démonétiser des vidéos contenant les mots « trans » ou « transgenre » dans leur titre.
Il y a un an, naissait le hashtag #YouTubeIsOverParty
Le mécontentement de la communauté LGBTQ+ à l’égard du site n’est pas nouveau. Il y a plus d’un an, le hashtag #YouTubeIsOverParty avait émergé sur les réseaux sociaux, pour reprocher à la plateforme de faire disparaitre les contenus de plusieurs chaînes évoquant ces identités de genre plurielles. Interpellé à plusieurs reprises, YouTube avait mis des mois à réagir et rétablir la visibilité des vidéos LGBTQ+ concernées.
Fin mai, plusieurs vidéastes se sont également exprimées par l’intermédiaire du mouvement #MonCorpsSurYoutube : lancé par l’association des Internettes, ce hashtag dénonçait la démonétisation de vidéos réalisées par des femmes, évoquant le corps féminin — un sujet également abordé dans le dernier numéro du podcast Club Internet avec notre invitée Léa Bordier.
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