Rebel Moon, la saga de SF de Zack Snyder, est un condensé des précédentes sagas de SF et de fantasy, mais aussi d’autres types de films. Résultat, il y a une multitude de motifs, schémas et références.

Rebel Moon est une sorte de synthèse à la sauce Snyder : le réalisateur a puisé dans toutes les sagas qu’il aime, en particulier dans la SF et dans la fantasy. Il y a plusieurs schémas et références, évidentes ou discrètes, à diverses œuvres. En voici quelques-uns.

Conan le Barbare

L’une des références les plus évidentes à identifier dans Rebel Moon du côté des personnages… n’est autre que Tarak : il semble tout droit sorti de Conan le Barbare, dans tous les pores de son esthétique.

Ce n'est pas Hercules, mais Tarak (Staz Nair) dans Rebel Moon. // Source : Netflix
Ce n’est pas Conan, mais Tarak (Staz Nair) dans Rebel Moon. // Source : Netflix

Conan le Barbare (encore)

Une autre référence est beaucoup plus discrète : le personnage de Millius a été nommé ainsi en clin d’œil à John Millius, le réalisateur du tout premier film Conan.

Mad Max

Bien que le nom de Millius soit une référence au réalisateur de Conan le Barbare, il faut aussi relever que son apparence est quant à elle inspirée par l’esthétique de Mad Max. Le personnage fait penser à Furiosa.

On est pas dans Mad Max mais bien dans Rebel Moon et c'est E. Duffy qui interprète Millius (avec Tarak derrière).. // Source : Netflix
On est pas dans Mad Max mais bien dans Rebel Moon et c’est E. Duffy qui interprète Millius (avec Tarak derrière).. // Source : Netflix

Neuralink

Le mot « neuralink » est textuellement lâché dans L’Enfant du feu. Bien que l’on pense aujourd’hui à la startup d’Elon Musk, ce mot est en réalité issu de l’une des plus grandes sagas littéraires de SF, signée Iain M. Banks : Le Cycle de Culture.

Heavy Metal

Zack Snyder a puisé, de ses propres mots, dans Heavy Metal Magazine, un périodique créé en 1977 et qui était spécialisé dans les histoires de SF (le magazine était inspiré de la publication française Metal Hurlant). C’est ce qu’il expliquait à Bleeding Cool : le logo de Rebel Moon est tiré de celui de Heavy Metal. Cela permet aussi de comprendre pourquoi l’univers de Snyder semble être une sorte de synthèse de la SF du 21e siècle, même dans certains motifs bizarroïdes (Atticus Noble est en couple avec des tentacules… par exemple).

Logo de Heavy Metal
Logo de Heavy Metal
Logo de Rebel Moon
Logo de Rebel Moon

Star Wars

Puisque Rebel Moon devait originellement être un film Star Wars, il est évident que les liens entre les deux sont nombreux. Le genre de la science fantasy en premier lieu, un univers de science-fiction où de nombreux éléments ne sont pas scientifiquement explicables — donc proches de la fantasy. Le motif de l’Empire galactique tyrannique, par ailleurs, contre laquelle s’oppose une résistance de l’ombre.

L’esthétique de Kora et de Rey sont également très proches, sans compter que Rebel Moon reprend le motif de Star Wars quant aux « villages » sur les planètes visitées. Sur la Lune de Veldt, on a aussi un bar où l’on découvre moult espèces aliens. De même, Rebel Moon intègre des androïdes nommés par des lettres et des chiffres : JC-1435 dans Rebel Moon pourrait sans doute être ami avec C-3PO dans Star Wars

Rey et Kora sont des héroïnes assez proches. // Source : Netflix/Lucasfilms
Rey et Kora sont des héroïnes assez proches. // Source : Netflix/Lucasfilms

Iron Sky

L’armée de l’Imperium ressemble à un bataillon de nazis : or, des nazis dans l’espace, on ne peut que penser au film Iron Sky, bien entendu.

Atticus Noble, sous les traits d'Ed Skrein. Bras-droit du tyran Basilarius. // Source : Netflix
Atticus Noble, sous les traits d’Ed Skrein. Bras-droit du tyran Basilarius. // Source : Netflix

Blade Runner

La planète Daggus, de type cyberpunk, où l’on rencontre Nemesis face à une femme-araignée bionique, est directement inspirée par le monde de Blade Runner.

Dune

Difficile de ne pas penser à Dune dans l’ambition de Rebel Moon à représenter un space opera et un empire intergalactique qui renvoie à une forme de royauté et de dynastie. De même que l’ordre religieux mystérieux, les Scribes, peut facilement faire écho aux Bene Gesserit (mais sans la dimension sororité).

Lady Jessica interprétée par Rebecca Ferguson. // Source : Dune/Warner
Lady Jessica interprétée par Rebecca Ferguson. // Source : Dune/Warner

Harry Potter 3

La rencontre de Tarak avec le griffon semble tout droit tirée de Harry Potter et le Prisonnier d’Azkaban, où le héros, le jeune Harry, fait face à un hippogriffe (Buckbeak) qu’il doit apprivoiser. Les deux séquences sont particulièrement parallèles : Tarak parvient d’abord à l’amadouer, puis la chevauchée se complique, avant que tout se passe finalement très bien. C’est une sorte de crossover entre Conan et Harry Potter.

Firefly

Il y a des chasseurs de prime et un style un peu « gritty » (sombre, organique) dans Rebel Moon. Un schéma que l’on a retrouvé par exemple dans la série Firefly : un futur aux nombreuses planètes colonisées, où l’on suit un équipage de misfits, des marginaux, pris entre leur volonté de combattre l’injustice et des desseins plus personnels.

Gladiator

Bien sûr, Gladiator n’est ni de la SF ni la fantasy. Mais l’omniprésence de ce film dans Rebel Moon montre la dimension « mythologique » que Snyder veut donner à sa saga de SF. Il y a d’abord le général Titus, que l’on retrouve en combattant dans une arène… un Colisée. De même, vous pouvez le voir dès la bande-annonce, le robot Jimmy glisse sa main dans les blés comme Maximus dans Gladiator.

Les Sept Samouraïs

Zack Snyder a prévenu : il imprègne Rebel Moon de Kurosawa. De fait, on retrouve des motifs liés au film Les Sept Samouraïs, notamment (et beaucoup d’autres films japonais). Ce n’est pas que dans l’usage des arts martiaux tout au long de Rebel Moon, notamment via le personnage de Nemesis, mais c’est aussi à l’esthétique du village sur la Lune de Veldt, proche d’un village à l’époque médiévale japonaise. De même que la notion d’un groupe de combattants qui font équipe pour protéger un lieu est un motif récurrent dans ce cinéma japonais.

Source : Montage Numerama

Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci

Il y a une bonne raison de ne pas s'abonner à

Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.

Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :

  • 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
  • 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
  • 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.

Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Abonnez-vous à Numerama sur Google News pour ne manquer aucune info !