Netflix a mis en ligne la dernière saison de Brooklyn 99, une comédie débutée en 2013 qui a conquis le cœur de ses spectateurs. Et pour cause : elle est l’une des meilleures sitcoms de la décennie, avec son humour décalé et sa bande de personnages inoubliables.

Voilà, c’est fini : Jake Peralta ne pourra plus se faire gronder par le capitaine Holt pour une énième de ses bêtises. En huit saisons, Brooklyn 99 nous aura offert des moments de rire, de joie, de larmes, mais aussi de représentations importantes sur le petit écran. La série, désormais disponible en intégralité sur Netflix, mais également sur Canal+ à partir de 25 euros par mois, s’est achevée par une huitième et ultime saison qui conclut parfaitement cette comédie de bureau dans un poste de police.

Cette dernière salve d’épisodes, largement influencée par la pandémie de Covid et le meurtre de George Floyd par un policier aux États-Unis en 2020, est plus actuelle que jamais, malgré quelques maladresses. Que vous soyez déjà des adeptes de Brooklyn 99 ou non, on vous conseille vivement de rattraper cette série doudou, qui met du baume au cœur autant qu’elle vous fera rire de ses blagues les plus stupides.

Pour sa joyeuse bande à l’alchimie parfaite

Pour cette huitième et dernière saison, il vous faudra dire au revoir à une galerie de personnages aussi drôles qu’attachants. Dans ce bureau de police, vous tomberez forcément sous le charme de Terry, le costaud qui « aime l’amour », du capitaine Holt et de sa mono-expression faciale, d’Amy et de ses obsessions pour les listes ou de Rosa, la policière badass du groupe.

Une partie de la merveilleuse bande de Brooklyn 99 // Source : FOX
Une partie de la merveilleuse bande de Brooklyn 99 // Source : Fox

Évidemment, il y a aussi et surtout Jake Peralta, incarné par Andy Samberg (Saturday Night Live), un flic brillant, mais débile sur les bords, qui résout chaque affaire in extremis. Mais le « héros » de la série, malgré une évolution étonnante au fil des 8 saisons, n’est pas forcément le plus passionnant à suivre. C’est plutôt l’alchimie entre ce casting parfaitement choisi et essentiellement leur progression cohérente qui saura vous tenir en haleine à chaque épisode.

Pour ses gags récurrents devenus iconiques

La bande de collègues ne serait pas complète sans la présence d’autres personnages qui pointent de temps en temps le bout de leur nez, comme Kevin, le mari de Holt ou Doug Judy, le voleur de voitures qui noue une bromance avec Jake. Tous ces protagonistes se complètent dans une dynamique absolument hilarante et singulière, donnant lieu à des intrigues récurrentes que l’on adore retrouver à chaque saison.

Avec son humour décalé, Brooklyn 99 a su imposer son style improbable, en mettant en scène les exploits du chien de Holt et Kevin, le fabuleux Cheddar, ou les fameux casses d’Halloween, qui sont toujours prétextes aux gags les plus excessifs et aux scènes les plus touchantes. Les enquêtes menées par nos personnages préférés à chaque épisode comportent aussi leur lot de situations improbables, souvent accompagnées d’un « Titre de ta sex-tape ! », improvisé par Jake. Brooklyn 99 n’est pas toujours intelligente, mais elle parvient quand même toujours à nous faire rire, peu importe la saison.

Pour ses thématiques importantes

Le casting de Brooklyn 99 est l’un des atouts majeurs de la série : non seulement tous les comédiens sont absolument formidables dans leurs rôles respectifs, mais surtout, le groupe est d’une diversité rarement vue à la télévision. Certes, Jake reste l’homme blanc qui sauve chaque situation, mais il est rare de mettre en avant autant de personnages noirs, latinos ou LGBTQIA+ dans une seule et même série.

L'épisode du coming-out de Rosa est l'un des meilleurs de la série // Source : FOX
L’épisode du coming-out de Rosa est l’un des meilleurs de la série // Source : Fox

Rosa est ainsi l’une des premières femmes bisexuelles mises à l’honneur sur le petit écran et le traitement de son coming-out a été particulièrement salué par les personnes concernées. Le capitaine Holt, lui, mentionne régulièrement à ses coéquipiers son histoire compliquée pour entrer dans la police en tant qu’homme noir et gay. Et pour un programme partiellement diffusé à l’ère de Trump, le rappel n’était clairement pas de trop.

Mais aussi ses erreurs de jugement

Mais Brooklyn 99 n’est malheureusement pas parfaite, malgré ses protagonistes importants, à la psychologie complexe. La série diffuse ainsi trop souvent des séquences grossophobes, à travers le traitement des personnages d’Hitchcock et Scully. Pour une sitcom aussi progressiste et féministe, il est quand même dommage de renforcer d’autres discriminations, pourtant tout aussi graves.

Brooklyn 99 a également été critiquée pour sa mise en avant de la police comme une institution toujours bienveillante. Dans sa huitième saison, la comédie emprunte une pente glissante et choisit enfin d’aborder la question des violences policières (après 8 saisons, il était temps). Cependant, la série a régulièrement abordé avec brio des sujets comme le racisme ou l’homophobie. Mais sur cette saison, Brooklyn 99 manque clairement de subtilité et se retrouve le cul pris entre deux chaises en nous laissant avec une morale douteuse : les policiers commettent des erreurs, mais certains sont des gens biens, quand même.

Brooklyn 99 peut plaider coupable de certains ratés // Source : NBC
Brooklyn 99 peut plaider coupable de certains ratés // Source : NBC

Malgré tout, Brooklyn 99 reste l’une des comédies les plus importantes de ces dernières années et représentait l’une des dernières sitcoms au format « classique » encore en diffusion. En laissant nos cœurs vides, elle emporte aussi avec elle tout un genre de la télévision qui s’éteint progressivement. Mais Jake, Holt, Rosa, Amy et les autres tirent gracieusement leur révérence dans un final touchant et on continuera toujours de crier avec eux : Vive le 99 !

Source : Montage Numerama

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