Il semble que la méthode employée par le FBI pour débloquer le téléphone du tueur de San Bernadino — finalement sans l’aide d’Apple — n’a pas été mise au point spécialement pour cet appareil. Maintenant que le FBI dispose d’une solution technologique, a priori fournie par la société israélienne Cellebrite, l’agence fédérale américaine est en effet disposée à l’employer pour déverrouiller d’autres iPhone protégés, ce qui montre qu’il s’agit bien d’un outil générique.
L’agence Associated Press rapporte que le FBI a accepté mercredi de venir en aide à un procureur de l’Arkansas, qui souhaite lui aussi accéder au contenu chiffré d’un iPhone et d’un iPod qui appartiennent à deux adolescents, accusés d’avoir tué un couple. La justice cherche à accéder à des preuves, soit du meurtre lui-même, soit d’une collusion entre les deux pour préparer l’opération, ou tenter de dissimuler leur participation.
Selon l’accusation, des écoutes téléphoniques prouveraient que l’iPod a au moins été utilisé pour communiquer sur l’organisation du meurtre
Le procureur du conté de Faulkner, Cody Hiland, a lui-même révélé que le FBI avait accepté sa requête, dès le lendemain de son envoi. On ignore toutefois s’il s’agit de la même génération d’appareils que l’iPhone 5C du tueur de San Bernardino, ou d’un iPhone et un iPod plus récents, en principe encore mieux sécurisés.
En France aussi, les services spécialisés de la gendarmerie peuvent être appelés en renfort par les enquêteurs et les juges d’instruction. À cet égard, l’IRCGN a fait connaître la semaine dernière sa recherche d’experts en « déprotection » de matériels informatiques.
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