Happn, l’application de dating basée sur les rencontres réelles, a annoncé aujourd’hui une levée de 12,5 millions d’euros pour financer son expansion en Asie.

La start-up française Happn a annoncé aujourd’hui un investissement de 12,5 millions d’euros, qui vient compléter sa levée de 8 millions de dollars réussie en décembre 2014. L’application de dating géolocalisée, qui permet de “retrouver qui vous croisez” poursuit son internationalisation : après son récent succès en Amérique du Sud et son implantation à Hong Kong, elle compte se lancer sur le marché asiatique et recruter des spécialistes de la région.

La rencontre est un concept interculturel” nous explique Marie Cosnard, confiante dans l’expansion de l’application. Avec six millions de membres dans le monde dont plus de 350.000 actifs à Paris et 400.000 à Londres, la start-up se voit déjà en concurrente de Tinder, qu’elle espère rejoindre avant la fin de l’année sur le facteur déterminant du nombre d’utilisateurs.

Si la priorité est donnée au recrutement de nouveaux membres, la sécurité reste une valeur fondamentale à Happn, particulièrement depuis la fuite des données de géolocalisation en mars dernier. L’application veille pourtant à la confidentialité des données : la géolocalisation se fait à 250 mètres près grâce aux GPS des smartphones qui fonctionnent en continu en arrière-plan des tâches, mais elle ne permet pas le suivi en temps réel des utilisateurs.

C’est cet attachement à la rencontre réelle qui fait la spécificité de Happn : à chaque fois que deux membres se croisent, leur profil apparaît sur leurs timelines respectives, leur permettant de choisir s’ils veulent se bloquer, s’ignorer ou se contacter. Happn assume ce romantisme et se déclare « concurrent des « apps de sexe »« , en visant implicitement Tinder et son immense réseau d’utilisateurs prêts à offrir leur coeur, mais surtout leur corps, le temps d’une rencontre d’un soir.

L’application est en freemium : tout le monde peut l’utiliser gratuitement, mais les crédits in-app pour acheter des « charmes » sont payants. Un financement complémentaire par le native advertising est envisagé, certains contenus de marques sont déjà en test. Marie Cosnard rappelle toutefois son ambition de « faire de Happn la référence de la rencontre » et d’améliorer le produit avant tout, sans que cela ne nuise à l’impératif de rentabilité qu’exige une levée de fonds de 12,5 millions d’euros.


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