Les autorités russes ne voient pas d'un très bon œil le phénomène du Bitcoin. Lundi, le parquet général a rappelé que seul le rouble est valable en Russie. Des mesures "concrètes" sont prévues contre cette monnaie électronique.

Les temps sont durs pour le Bitcoin. Deux mois après les mises en garde successives de la banque centrale chinoise, de la Banque de France et de l'Autorité bancaire européenne, chacune insistant sur les risques liés à l'utilisation de cette monnaie électronique (forte volatilité du fait de l'absence de régulation, absence de cadre juridique, emploi à des fins illégales…), voilà que c'est au tour de la Russie de mettre le holà.

Dans un communiqué publié lundi, le parquet général russe ne s'éloigne pas des arguments mentionnés précédemment. Il s'agit pour lui d'une devise constituant un "grand risque de perte" dont la "valeur [est] exclusivement spéculative". Rappelant que le rouble "est la seule devise valable en Russie", le parquet précise que des mesures "concrètes", mais non précisées, vont être prises contre les monnaies électroniques.

En France, l'usage des Bitcoins n'est pas interdit. Toutefois, dans le sillage de la publication par la Banque de France d'une note d'avertissement, l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution a publié en janvier un article rappelant les règles encadrant le change de cette devise (et de n'importe quelle monnaie électronique) en euro, et vice-versa. Il est notamment souligné que le change doit se faire par un intermédiaire agréé.

Les grandes banques centrales et les institutions financières ne sont pas les seules à considérer le Bitcoin avec une certaine circonspection, pour ne pas dire une franche hostilité. Quelques commentateurs spécialisés dans la finance se demandent si cette monnaie électronique ne serait pas en fin de compte un système de ponzi, c'est-à-dire montage financier frauduleux qui privilégierait les premiers arrivants.


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