Dans sa course sur le marché des voitures autonomes, Tesla avait lancé un procès contre son ancien directeur Sterling Anderson et sa jeune startup Aurora, l’accusant d’avoir récupéré des données confidentielles pour fonder cette entreprise rivale. Un accord entre les deux parties vient d’être trouvé.

Après trois ans de bons et loyaux services, le directeur des programmes d’auto-pilotage de Tesla a quitté l’entreprise d’Elon Musk, début janvier 2017. Moins de deux semaines après, le constructeur automobile poursuivait Sterling Anderson pour utilisation d’informations confidentielles et violation de la propriété intellectuelle dans le cadre de la construction de sa nouvelle startup : Aurora Innovation LLC.

Deux mois après, un accord vient d’être signé entre les deux parties : Aurora et Anderson devront s’acquitter d’un versement de 100 000 $, et continueront d’être surveillés de près par un tiers avec vérification des données et matériels de la jeune startup afin de vérifier (et récupérer, le cas échéant) les éléments stratégiques potentiellement récupérés par Sterling Anderson à l’époque où il était encore directeur chez Tesla.

https://twitter.com/sterling_a/status/854778507154640896

David contre Goliath

La mise en cause de Tesla ciblait particulièrement la collaboration de Sterling Anderson avec l’ancien responsable des systèmes de pilotage automatique de Google, Chris Urmson, ainsi que le recrutement d’une douzaines de salariés pour créer une startup en concurrence directe sur le créneau de la voiture autonome. Ces rapprochements auraient été effectués alors que Sterling Anderson était encore aux commandes du développement de l’autopilot, avant son remplacement par un ancien responsable d’Apple, Chris Lattner.

La justice américaine n’a pas eu besoin de trancher, et cet accord apparait plutôt bénéficier à « David » Aurora qu’à « Goliath » Tesla. À l’annonce du procès, la startup affirmait que celui-ci révélait « à la fois l’étonnante paranoïa et de la peur malsaine de la concurrence » avant de surenchérir : « Cet abus du système juridique est une tentative malveillante d’étouffer un concurrent et de détruire sa réputation. Aurora attend avec impatience de pouvoir réfuter ces fausses allégations devant les tribunaux. »

L’affaire n’est pas encore totalement close : on attend désormais les résultats de l’analyse des ordinateurs d’Aurora pour savoir si le travail de Tesla a bien été récupéré pour le fonder.

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