Si le bot semble être le futur de l’application, nous ne pensions pas que certains secteurs verraient leurs bots arriver aussi vite. Voici Tara, le bot qui se prend pour une DRH.

Que les bots soient les nouvelles apps, l’année à venir nous le dira. Quoi qu’il en soit, de nombreuses startups au business florissant se construisent à partir de Facebook Messenger, Slack et même nos SMS à l’instar de Jam. Ces sociétés ne proposent aucune interface graphique pour leurs services, mais seulement l’utilisation d’un chat pour échanger avec leurs interlocuteurs afin de répondre à leurs demandes. Derrière ces chats, on trouve des algorithmes et des humains, un cocktail bien agité pour répondre à tout vos désirs — même les plus complexes.

La botisation de l’économie sera donc aussi fascinante que l’uberisation

Tara est une proposition assez standard en tant que bot : une chatbox, un interlocuteur fictif et une machinerie constituée à 45 % de réponses humaines et 55 % de réponses robotiques selon Iba Masood, le CEO de l’entreprise. Fondée cette fois sur une interface web, que l’on retrouve à cette adresse, le bot promet d’être le nouveau DRH des petites startups.

Le principe du bot est minimaliste mais offre de très nombreuses possibilités, qui nous font croire au potenties de cette startup. Dans les faits, le bot cherche et trouve des freelances pour accomplir des tâches que votre société voudrait externaliser et finir rapidement. En tenant compte de la place qu’ont pris les néo-salariés dans l’économie numérique, ce genre de service facilite et accélère la recherche de talents pour les startups déjà bien occupés à travailler sur leurs propres projets.

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En revanche, nous ne savons pas grand chose encore des méthodes utilisées par le bot pour trouver et indexer les freelances. Tara est-elle une DRH qui va favoriser des nouvelles formes de dumping social en allant chercher des freelances à l’étranger ? Va-t-elle progressivement imposer une norme des salaires ? Affaire à suivre, en tout cas, la botisation de l’économie semble être bien partie pour être aussi fascinante que son uberisation.


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