Nous sommes dans l’entre-deux tours des élections régionales et 159 députés et sénateurs ont fait partie des listes initialement proposées pour représenter les électeurs. Projet Arcadie se propose de vous en dire plus sur les profils et parcours de ces parlementaires en agrégeant les données publiques disponibles.

L’ouverture des données liées à nos collectivités et à nos représentants, qui s’inscrit dans le mouvement Open Data, a commencé en 2002 sous l’impulsion d’acteurs privés et d’associations. La structuration de ces données s’est accélérée avec les actions menées par Etalab, mission interministérielle en charge d’alimenter le portail data.gouv.fr. Cependant, les données proposées actuellement nécessitent un travail technique avant de pouvoir être pleinement utilisable.

C’est ici que Projet Arcadie intervient : le site créé par Tris Acatrinei utilise les données ouvertes pour en faire des fiches d’informations sur chacun des parlementaires et donne accès à un outil de recherche multi-critères. Très pratique pour mieux appréhender les comportements des uns et des autres face aux décisions qu’ils prennent.

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Malgré l’initiative Open Data, les services du type Projet Arcadie restent payants

Fondé par Tris Acatrinei, ancienne collaboratrice parlementaire, Projet Arcadie propose actuellement des fiches en libre service, notamment sur les 159 parlementaires initialement en lice pour les régionales. Mais le service reste payant car le travail de consolidation des informations nécessite à la fois une couche d’automatisation et une validation manuelle pour assurer qualité et pertinence, à la manière d’autres initiatives comme Dataville.

Pourquoi cette situation ? Les raisons sont assez simples : Etalab réunit une partie seulement des informations, sous le principe de la contribution manuelle de chacun et non par automatisation. C’est là qu’intervient la startup auprès de l’Assemblée Nationale, du Sénat, de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), du Ministère de l’Intérieur, de l’INSEE, des sites des conseils régionaux et départements, des sites des communes et des mairies ainsi que les parlementaires eux-mêmes dans certains cas. Ce qui permet de fournir des données plus précises ou plus « fraîches » en allant directement les obtenir à la source.

profiter de l’Open Data ?

Les initiatives visant à profiter de cette politique de l’Open Data fleurissent un peu partout à travers la planète. Pourtant l’accès et l’utilisation se révèlent être encore très complexes par manque de maturité des technologies nécessaires : les coûts de développement des outils d’acquisition et d’interprétation des données baissent très rapidement mais les outils « clé en main » sont encore très onéreux.

L’analyse des données type « Big Data » nécessite encore beaucoup de main d’œuvre hyper qualifiée et peu disponible ou existante

L’analyse des données type « Big Data » nécessite encore beaucoup de main d’œuvre hyper qualifiée et peu disponible ou existante. Ce qui fait que ce sujet reste le pré carré des entreprises, que cela soit pour des sujets de marketing, de finance, de logistique ou encore d’études comme pour l’Open Data. Les tarifs vont baisser dans les mois à venir mais il faut être conscient que ces sujets sont encore au stade embryonnaire.

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