Toyota va déjà relancer son programme de navettes autonomes, qui circulent aux Jeux paralympiques de Tokyo. Néanmoins, on ne peut plus vraiment parler de navettes autonomes, puisque la surveillance humaine est désormais accrue.

En août 2019, Toyota présentait l’e-Palette, un étrange moyen de transport pensé pour servir de vitrine pour la conduite autonome lors des Jeux olympiques puis des Jeux paralympiques de Tokyo. Hélas, l’initiative a mal tourné au moment où l’une des navettes a percuté un athlète aveugle, alors qu’il traversait un passage piéton. Cet accident survenu le 26 août, fort heureusement sans réelle gravité, a poussé la firme nippone à mettre son projet en pause. Il va déjà reprendre, a annoncé Toyota dans un communiqué publié le 30 août.

L’e-Palette va pouvoir de nouveau circuler au sein du village olympique, dès ce mardi 31 août. Néanmoins, de nouvelles mesures ont été prises pour garantir une sécurité accrue. Et elles vont finalement transformer la promesse d’un véhicule autonome en simple mini-bus piloté par des humains. Bref, ce n’est plus du tout de la conduite autonome, et c’est un échec pour Toyota.

L'e-Palette a raté ses débuts. // Source : Toyota

L'e-Palette a raté ses débuts.

Source : Toyota

Les mesures prises par Toyota pour relancer sa « navette » autonome

Après avoir analysé la collision, autant liée à une faille technologique (la navette ne s’est pas arrêtée assez tôt), à une erreur humaine (les opérateurs à bord ont activé le freinage d’urgence trop tard) et à des infrastructures limitées (aucun feu de signalisation à cet endroit, pas assez d’agents de trafic), Toyota a décidé de revoir le fonctionnement de sa e-Palette. Désormais, l’équipage devra se charger de gérer manuellement la vitesse (accélération/freinage), ainsi que l’arrêt. Le véhicule émettra aussi un son plus élevé à l’approche d’un obstacle pour signaler sa présence.

Enfin, Toyota compte augmenter le nombre de superviseurs, qui seront formés à davantage de scénarios pour réagir de la bonne façon. Ils seront aussi mieux entraînés pour gérer le trafic aux intersections, ce qu’ils n’ont pas su faire pour éviter le drame. Le nombre de guides passera de 6 à 20 aux endroits en question et ils auront chacun un rôle défini (un groupe pour les piétons, un autre pour les véhicules).

« Toyota continuera d’apporter des améliorations de manière quotidienne, même après le retour des opérations », confie l’entreprise, qui a trouvé un moyen de ne pas abandonner totalement la e-Palette, destinée aussi à livrer des pizzas. Il n’empêche, elle n’a désormais plus d’autonome… que le nom. Voilà qui donne raison à Akio Toyoda, président de Toyota qui a déclaré après l’accident : « Cela montre que les véhicules autonomes ne peuvent pas encore être déployés sur des routes normales de façon réaliste. »

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