Petit mais efficace, le scooter électrique EcoNeco S1 est une alternative intéressante au concurrent Niu. Pour 1 999 euros, il faudra évidemment faire quelques concessions.

Enfourcher le scooter électrique EcoNeco S1 pour la première fois donne lieu a des réminiscences d’un autre temps. Un peu comme si l’on retrouvait notre premier vélo datant de l’adolescence, alors qu’on a depuis atteint une taille adulte : l’engin est fonctionnel, mais il semble tout de même petit pour notre gabarit actuel.

Le S1 d’EcoNeco, le nom de la branche électrique de la marque chinoise Neco, est certes petit, mais il tient très largement la route  — au sens propre comme au figuré. Pour un montant de 1 999 euros, il est une solution efficace à celles et ceux qui cherchent une alternative aux transports en commun pour de la conduite urbaine et des trajets quotidiens sur courte distance.

Vroom l’a testé quelques jours : voici notre verdict.

Design

Le scooter électrique S1 d’EcoNeco a des airs de Niu M (voir notre essai du Niu N1S en 2017), qui propose un produit à peu près similaire pour 100 euros de différence. La ligne est épurée et fine, tandis que l’avant est très incliné vers le conducteur, ce qui lui confère ce look « sportif ». S’il est disponible en « blanc racing », on lui préfèrera la couleur gris foncé mate, passe-partout et plus élégante.

Au niveau de la taille, attendez-vous à avoir les genoux plus relevés que sur des scooters de milieu de gamme, car il ne fait que 1,1 mètre de haut. L’assise force à avoir le dos bien droit mais ne pose aucun souci pour les personnes de taille petite ou moyenne. Au-delà d’1m80, on aura quand même l’impression non négligeable d’être un Géant Vert à califourchon sur un haricot.

La seule grosse faille de design se situe au niveau du tableau de bord. D’une, il n’affiche pas grand chose (on n’aura pas l’heure, et le kilométrage semble aléatoire). De deux, il arrive que l’on ne puisse plus du tout distinguer le compteur de vitesse (pourtant central et énorme) à cause du soleil : lorsque les rayons touchent la paroi en plastique, les nombres ne sont plus visibles. Embêtant.

Le S1 de EcoNeco // Source : Marie Turcan pour Numerama

Le S1 de EcoNeco // Source : Marie Turcan pour Numerama

De trois, et c’est de loin le plus ennuyeux, le logo qui indique le niveau de batterie est contre-intuitif : il s’agit du symbole classique, rempli de 4 barres lorsqu’elle est chargée au maximum. Mais l’une des quatre barress est rouge fluo, tout comme le symbole batterie qui s’affiche en rouge… Or c’est le symbole que l’on associe normalement à un problème de fonctionnement. De même, la barre rouge laisse penser que l’on a atteint le seuil critique de niveau de chargement — on comprend ce n’est pas le cas uniquement lorsqu’il ne reste plus que 3 barres, ce qui donne quelques sueurs froides.

Prise en main

Si le scooter électrique premier prix d’EcoNeco invite à prendre une pose droite, l’assise reste confortable et l’appareil très réactif. Les leviers de freins sont assez proches des poignées pour ne pas avoir à faire un grand-écart-de-mains, contrairement au clignotant qui, étant situé un peu en-deçà du côté gauche, oblige à une petite gymnastique à laquelle on met quelques heures à s’habituer.

L’un des gros avantage de l’appareil est qu’il est très facile à comprendre et à utiliser : tourner la clé à droite permet de démarrer (en appuyant ensuite sur « R »), tourner la clé à gauche ouvre le coffre. Celui-ci accueille l’unique batterie (un bon point par rapport à ceux qui en embarquent deux, plus compliquées à transporter pour les charger) du scooter, qui est l’une des plus simples à décrocher/rebrancher qu’on a pu voir. C’est instinctif et rapide.

Le corps du scooter est petit mais peut accueillir deux personnes… Enfin, pas tout le monde : il faut qu’elle soient frêles et qu’elles ne soient pas gênées à l’idée de voyager collé-serré. Les petits détails (un repose pied qui se plie et déplie, deux arceaux à l’arrière pour se tenir) sont appréciables.

Conduite et maniabilité

Dire que le S1 d’EcoNeco est réactif est un euphémisme : son accélération est extrêmement efficace, voire brusque lorsque l’on ne maitrise pas bien l’engin. Mais ses trois modes permettent de nuancer aisément cette caractéristique : on conseillera aux novices de démarrer sur le mode 1 puis de passer au mode 2 ou 3 en route.

À cette accélération s’ajoute toutefois une difficulté : il faut tourner la poignée de droite sur quelques centimètres avant que le scooter ne démarre. Or, cela signifie qu’une fois la première accélération effectuée, il faut relâcher la poignée pour reprendre une emprise — il arrive donc fréquemment que l’on se torde le poignet vers le haut pour continuer à accélérer, ou bien que l’on relâche la poignée et donc que l’on décélère.

En terme de vitesse, mieux vaut ne pas viser la lune : le deux-roues plafonne à 41km/h, et 30km/h dans les montées les plus pentues. Ce qui en fait un scooter assez lent en ligne droite ; si vous dépassez tout le monde au feu avec une accélération incroyable, vous serez rapidement rattrapés par la suite — il vaudra mieux rester tout le temps sur le côté droit de la chaussée.

Au niveau des bons points, il convient de rendre honneur à la maniabilité du scooter — il faut dire qu’il est si léger (75kg) que c’est un bonheur à garer —, qui bifurque très aisément et, fort de sa petite largeur (à peine 70cm), permet de se faufiler n’importe où entre les autres voitures. Le freinage est également impeccable sur route sèche (nous n’avons pas pu l’essayer en temps de pluie) : à la fois réactif et fort, sans être trop brutal. Les petites roues (des pneus 300 R10) du S1 amortissent en revanche difficilement les trajets sur pavés.

Autonomie

Le scooter électrique S1 fonctionne avec une seule batterie lithium LG et un moteur Bosh de 2 000 W. Pour la recharge complète, il faut compter 6 heures : elle a toutefois le mérite d’être silencieuse, et le chargeur n’est pas encombrant (il tient dans le coffre). Un top-case reste un plus pour transporter un casque.

La batterie se retire très facilement — ce qui n’est pas le cas de tous ses confrères — et cela permet de rentrer rapidement chez soi après une journée de travail, sans passer plusieurs minutes à pester autour de l’engin.

Comparé à certains équivalents 50cc électriques, le S1 d’EcoNeco a clairement une petite autonomie : avec seulement 50 km maximum, il faudra le recharger environ une fois tous les deux jours. Mais c’est la contrepartie à une unique batterie pratique à retirer, et une puissance d’accélération assez gourmande en énergie.

>> Retrouvez tous nos autres tests automobiles, scooters et vélos électriques sur Vroom de Numerama, le média sur la mobilité du futur

Le verdict

Le S1 de EcoNeco // Source : Marie Turcan pour Numerama
8/10

Scooter électrique Econeco S1

Pour son prix (1 999 euros), l'EcoNeco a de très solides arguments pour s'imposer comme un deux-roues électrique premier prix. Il a été créé pour être intuitif et facile d'utilisation, en plus d'être ultra-léger (au point où l'on a parfois l'impression de conduire un jouet).

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