Le scooter eS3 d’Askoll est un excellent compromis entre vitesse et stabilité. Parfait pour le milieu urbain.

Le scooter italien Askoll eS3 a beaucoup d’arguments en sa faveur. Petit, léger, maniable et à prix accessible, il accumule les bons points. Alors que de plus en plus de Français et Françaises cherchent des solutions pour délaisser leurs véhicules thermiques, les scooters électriques s’imposent comme une alternative plus propre — bien que pas exempte de reproches — et moins onéreuse que la voiture.

Sur notre verticale Vroom dédiée entièrement à la mobilité électrique, nous testons régulièrement les scooters les plus intéressants du marché. Vous pouvez retrouver, entre autres, nos tests des Unu, Niu, Doohan ou encore les scooters en libre-service City Scoot et Coup.

Voici celui du Askoll eS3, affiché comme étant un équivalent d’un 100cc thermique. Pour le conduire, il faudra être en possession d’un permis B, contrairement aux scooters équivalents 50cc qui demandent juste un certificat BSR.

Son look

On lui préférera le look du Unu, plus moderne et citadin, mais l’Askoll n’a pas à rougir avec ses airs de solex amélioré, très facile à prendre en main. Ses finitions sont propres et le gris mat que nous avons pu tester permet de se fondre dans le décor sans attirer trop de regards, et éviter d’être salissant.

Très léger (« le poids d’une machine à laver », note de Julien Cadot, rédacteur en chef : je l’ai mis et déchargé d’un camion seul, deux fois), il prend beaucoup moins de place qu’un scooter thermique, et peut être déplacé en cas de problème, même par des conducteurs qui n’ont pas beaucoup de force.

Le cadre est beau — bien qu’encore un poil grand pour celles et ceux qui aiment se faufiler entre les voitures — mais c’est surtout le cadran de contrôle des performances qui nous a séduits. L’affichage y est très clair (économie de la batterie, kilométrage, heure) et le compteur de vitesse élégant, surtout de jour où l’on voit les rayures qui lui donnent un petit style vintage.

Prise en main

La légèreté du scooter Askoll n’est pas qu’agréable lorsque vous le passez sur sa béquille centrale, ou que vous souhaitez déplacer l’engin sur quelques mètres en cas de manœuvre difficile : il permet aussi de braquer avec une grande facilité tout en restant stable grâce à ses grands pneus.

Le confort du véhicule surprend. À première vue, son ossature squelettique et son unique amortisseur arrière auraient pu faire craindre des gros soubresauts, mais non : sur rue bétonnée comme en routes pavées, l’Askoll amortit les chocs, jusqu’aux nids de poule les plus effrayants.

Ne vous fiez pas à son petit gabarit, car l’eS3 va vite. Censé être l’équivalent d’un 100cc thermique, il a plutôt une vitesse maximale de 66km/h, ce qui lui permet de ne pas rester coincé derrière les voitures en zone urbaine. Le démarrage est doux — un peu trop quand on aime sortir premiers de la « course » au feu  — mais la prise de vitesse est stable et plutôt rapide : on dépasse les 50km/h en une dizaine de secondes. Grâce au système de freinage combiné (CBS) en plus d’un freinage couplé, on gagne en souplesse dans la conduite tout en misant sur la sécurité.

Batterie et autonomie

L’un des points négatifs de l’Askoll, ce sont ses deux batteries, forcément lourdes, qui rendent l’expérience un peu moins fluide. Nous avons testé un modèle ancien : depuis, le constructeur nous a montré qu’un système plus efficace d’attache avait été mis en place pour que l’accrochage et le décrochage de batterie se fassent plus simplement.

Le poids des deux blocs peut également avoir un effet décourageant. Si vous n’avez pas la possibilité de tirer une rallonge depuis chez vous ou votre garage, vous serez régulièrement contraints de porter à bout de bras une ou deux des batteries, en plus du chargeur (c’est ce chargeur qui se transforme en adaptateur secteur pour charger l’engin directement depuis la rue sans avoir à enlever les batteries, malin). Ajoutez à cela un casque et un sac, et vous êtes bons pour deux voyages. La recharge complète des deux batteries se fait en 9 heures : on conseillera une pièce fermée, car l’appareil ronronne fort.

Ces deux batteries ont toutefois le mérite de permettre une autonomie rare sur le marché (entre 80 et 90 km) et donc de tenir plusieurs jours sans recharge.

Expérience de conduite

Au bout de quelques jours de test, l’expérience Askoll est très convaincante. L’engin vendu 3 590 euros, soit à peine 500 euros de plus que l’équivalent 50cc, est un bon partenaire de route en ville, qui cumule de nombreux de bons points.

Reste une caractéristique curieuse qui, s’il en fallait un, constitue un défaut que nous avons du mal à oublier. Le scooter émet un léger « bip » régulier, toutes les 10 ou 15 secondes, qu’il est impossible de désactiver. Il s’agit, comme nous le confirme Askoll France, d’une « mesure de sécurité pour signaler que le véhicule est en fonction et ainsi éviter d’accélérer par inadvertance. » Il n’empêche qu’un voyant lumineux aurait été également efficace et beaucoup moins agaçant.

Comme pour tous les scooters électriques de ce genre, il faudra investir dans un coffre de type top-case additionnel (120 euros) pour stocker un deuxième casque ou un sac.

Le verdict

Scooter Askoll eS3 // Source : Marie Turcan pour Numerama
8/10

Scooter électrique Askoll eS3

Stable, léger, maniable, bien fini côté matériaux et facile à utiliser, le scooter électrique eS3 a beaucoup de qualités. Pour 3 590 euros tout de même (mais il est possible de déduire les bonus écologie), il permet de dépasser les 50km/h qui limitent beaucoup de scooters sur le marché, pour une grosse autonomie. On regrettera son petit bruit régulier impossible à supprimer et ses batteries, lourdes et volumineuses.
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