Tesla a décidé de publier un rapport trimestriel qui vante la sécurité de ses voitures… mais contient-il vraiment des informations ?

La sécurité a toujours été un pilier pour Tesla, ainsi qu’un axe de communication qui permet à Elon Musk de vanter toujours plus les mérites de ses voitures. Mais comme l’entreprise est scrutée comme aucune autre, le moindre accident fait le choux gras des tabloïds et agace l’entreprise au plus haut point. C’est pourquoi Tesla a pris la décision de répondre à l’opportunisme des médias en publiant des rapports trimestriels sur la sécurité. Le premier est daté du 4 octobre 2018.

Dans son communiqué, Tesla brode beaucoup. Et sa transparence promise n’aboutit pas sur grand-chose. Ainsi, on obtient juste quelques chiffres qu’il est très difficile de comparer avec le reste de l’industrie :

  • Un accident tous les 5,4 millions de kilomètres avec l’Autopilote actif ;
  • Un accident tous les 3 millions de kilomètres sans l’Autopilote.

Oui, les voitures Tesla offrent plus de sécurité

Concrètement, ces indicateurs ne disent pas combien il y a eu d’accidents ces trois derniers mois, sachant que Tesla prend en compte les collisions qui ont été évitées. On peut quand même les comparer entre eux : de toute évidence, l’Autopilote, quand il est activé, améliore vraiment la sécurité. L’avenir dira si ces chiffres seront meilleurs au gré des kilomètres avalés par l’intelligence artificielle capable de sauver des vies.

Pour ajouter une donnée de plus à l’équation, Tesla mentionne les résultats de la National Highway Traffic Safety Administration. Selon l’agence, aux États-Unis, il y aurait un crash tous les 650 000 kilomètres, ce qui appuie un peu plus les performances des voitures Tesla en matière de sécurité et de tenue de route. On nuance quand même : comme le conducteur reste seul responsable, on ne voit pas en quoi la marque du véhicule peut avoir un impact sur des événements routiers.

Comment s’explique l’écart avec les données de la NHTSA dès lors ? Il y a moins de voitures Tesla dans les rues, donc moins de risques d’accident. Et peut-être que leurs propriétaires sont plus vigilants que les autres, meilleurs conducteurs, plus habitués au maniement des berlines… Autrement dit, on ne peut voir de causalité là où il n’y aurait que des corrélations et de trop nombreux facteurs.

Avait-on vraiment besoin de cette publication pour s’assurer des dires de Tesla ? Non. D’autant qu’on a pu constater plusieurs fois que les voitures Tesla résistaient très bien aux chocs. Récemment, un Model X a même survécu au crash d’un avion.

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