C’est la fin d’une grosse collaboration entre un constructeur automobile et un équipementier. Volvo a mis un terme à son contrat avec l’entreprise américaine spécialisée dans la fabrication de LiDAR, Luminar Technologies, a rapporté TechCrunch le 18 novembre 2025.
Alors qu’il s’agissait d’un partenariat majeur pour le développement de la conduite autonome et de la sécurité chez la marque sino-suédoise, cette décision bouscule les plans des deux acteurs. Cependant, l’un risque de s’en tirer moins bien que l’autre.
Volvo trouve que Luminar n’a pas fait le job
Pour mémoire, la présence du LiDAR était limitée aux modèles haut de gamme de la marque, à savoir le SUV EX90 et la berline ES90. D’ailleurs, Volvo a connu un bad buzz lié à son capteur, qui pouvait irrévocablement détériorer l’appareil photo des smartphones. Si l’équipement est toujours présent actuellement sur le configurateur officiel, il disparaitra bien à compter de l’année-modèle 2026.
« Volvo Cars a pris cette décision afin de limiter l’exposition de la chaîne d’approvisionnement de l’entreprise aux risques. Elle résulte directement du non-respect par Luminar de ses obligations contractuelles envers Volvo Cars », a déclaré le constructeur automobile à TechCrunch.
Entre les lignes, Volvo souligne les problématiques liées à la livraison des LiDAR, ainsi que leur intégration dans le logiciel embarqué, qui ont eu un impact sur les livraisons des EX90 notamment. Les premiers clients du SUV ne pouvaient pas accéder à certaines fonctionnalités et assistances de conduite. La marque sino-suédoise n’a pas indiqué si elle allait chercher un autre partenaire pour intégrer un LiDAR prochainement, ou si cette rupture marque la fin de cette technologie sur ses voitures électriques.
Quel avenir pour Luminar et ses LiDAR ?
D’après Volvo, ses voitures peuvent « offrir un niveau élevé de sécurité et d’assistance au conducteur, grâce à la puissance de calcul centrale des voitures et à leur ensemble de capteurs avancés, avec ou sans LiDAR ». Si la marque peut ainsi continuer ses activités sans Luminar, l’inverse est beaucoup plus compliqué. L’entreprise américaine croule sous les dettes et a même prévenu ses investisseurs qu’elle pourrait faire banqueroute d’ici à 2026, alors que l’un des fondateurs et dirigeant, Austin Russell, a démissionné en mai dernier.
Sans son plus gros client, Luminar est donc en bien mauvaise posture. L’entreprise a expliqué qu’elle était actuellement « en pourparlers avec Volvo concernant ce litige », mais qu’elle ne garantissait pas « que celui-ci sera résolu de manière favorable, ou que la société sera en mesure d’obtenir réparation de Volvo ».
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