Renault vient de présenter la quatrième génération de sa Twingo et on peut dire qu’elle fait couler beaucoup d’encre. La citadine est passée au 100 % électrique et elle ressuscite l’emblématique première mouture au look de grenouille. Cependant, celle-ci fait l’objet de vives critiques, oubliant le contexte automobile actuel.

C’est la grosse nouveauté de cette fin d’année 2025, Renault a levé le voile sur la quatrième génération de la Twingo le 6 novembre 2025. Comme vous avez pu le découvrir avec notre présentation en avant-première, la citadine française signe un retour en force en adoptant un look délicieusement néo-rétro, mais surtout une motorisation 100 % électrique.

Toutefois, la copie n’est évidemment pas parfaite et nous avons pu relever des bémols chez Numerama. C’est le cas également d’une partie du public, dont une frange a été bien plus critique sur la petite puce, voire carrément hermétique. Au risque, peut-être, d’oublier de quoi on parlait.

La Renault Twingo est électrique et c’est la meilleure chose qui lui soit arrivée

Oui, la Renault Twingo est devenue 100 % électrique. N’en déplaise aux fervents défenseurs du thermique, mais une voiture de 3,79 m de long n’a fondamentalement plus aucun intérêt à être thermique (même les voitures plus longues d’ailleurs). On parle ici d’une citadine, qui a pour terrain de prédilection les environnements urbains. Or la conduite en électrique est véritablement adéquate dans ce cas de figure, par la souplesse, la vivacité ainsi que le silence (pour vous et les autres) apportés par cette motorisation. Et inutile de préciser le bénéfice pour l’environnement et la santé.

On découvre la nouvelle Renault Twingo électrique (2026) // Source : Alfred Tertrais pour Numerama
La nouvelle Renault Twingo électrique (2026). // Source : Alfred Tertrais pour Numerama

À ce sujet, il convient de souligner que la batterie repose ici sur une chimie LFP, dépourvue donc de matériaux critiques comme le cobalt et le nickel. Renault rétorque à ceux jugeant plus polluante une électrique qu’une thermique que la Twingo « rembourse » sa dette CO2 après 30 000 à 35 000 km parcourus.

« La Twingo n’est plus polyvalente »

Nombreux sont ceux qui reprochent à Renault d’avoir enlevé toute polyvalence à la Twingo en la passant à l’électrique. Une nouvelle fois, les gens ont-ils oublié que nous avions affaire à une citadine ? Évidemment, une telle voiture n’est pas obligée de rester cantonnée à son environnement favori, mais il faut se rendre à l’évidence qu’une voiture répond à différents usages selon sa forme et qu’elle peut montrer ses limites dès lors que l’on sort de sa zone de confort.

En l’occurrence, la Twingo électrique répond parfaitement à ce que l’on attend d’une voiture du quotidien, à savoir : faire les courses, emmener les enfants à l’école, se rendre au travail ou à la salle de sport par exemple. Lors de notre découverte, nous avons été surpris par l’habitabilité remarquable de la citadine française, notamment grâce aux sièges arrière coulissants sur 17 cm, permettant de privilégier l’espace pour les jambes ou un coffre plus volumineux (360 litres).

La nouvelle Renault Twingo E-Tech (2026) // Source : Renault
La Renault Twingo électrique brille par sa modularité. // Source : Renault

Cette perte de polyvalence est également pointée du doigt pour une caractéristique clé : l’autonomie. Avec 263 km annoncés sur le cycle WLTP, la Renault Twingo E-Tech surclasse pourtant ses concurrentes compte tenu de sa capacité de batterie (27,5 kWh). Non, vous ne partirez sûrement pas en vacances avec, surtout si vous ne cochez pas l’option de la charge rapide (l’un des points noirs de la voiture). Mais il est bon de rappeler qu’une citadine n’a jamais eu pour vocation — comme son nom l’indique — de se transformer en routière aux mois de juillet ou août.

La nouvelle Renault Twingo E-Tech (2026) // Source : Renault
La Renault Twingo électrique n’a pas été conçue pour les voyageurs. // Source : Renault

Oui, cela n’était pas un problème avec les modèles thermiques, mais le confort n’était pas non plus au rendez-vous. Et puis, il ne fallait pas partir à quatre, sous peine de voyager avec sa valise sur soi… Par ailleurs, Renault souligne qu’en moyenne, un conducteur européen roule 35 km par jour environ.

La Renault Twingo électrique s’adresse surtout à deux profils d’automobilistes

Si vous tenez absolument à la polyvalence, alors ce n’est pas la Twingo — ou n’importe quelle citadine — qu’il vous faut et vous pouvez ranger votre venin. Selon nous, la petite « grenouille » s’adresse surtout à deux profils d’automobilistes :

  • celui qui cherche un véhicule secondaire pour le foyer, plus petit et pas cher à l’usage ;
  • celui qui a besoin que d’une seule voiture, mais qui fait rarement des longs trajets (ou alors qu’il les fait via des moyens alternatifs) ;

Toutefois, le débat reste valable, car il remet en cause ce dont nous avons besoin réellement, et plus globalement, si les modèles dits citadins ont encore une place sur le marché automobile.

Moins de 20 000 € pour une Twingo, c’est si cher que ça ?

Le dernier point qui a fait jaser est loin d’être anodin puisqu’il s’agit du prix. Nous sommes bien d’accord, 20 000 €, cela reste une somme que beaucoup ne peuvent pas se permettre. Alors, c’était mieux avant ? Eh bien oui et non. À sa sortie en 1993, la Twingo 1 était vendue 54 000 francs, soit plus de 14 000 € compte tenu de l’inflation. Pour se la payer, il fallait près de 10 SMIC à l’époque.

On découvre la nouvelle Renault Twingo électrique (2026) // Source : Alfred Tertrais pour Numerama
La première Renault Twingo était vendue l’équivalent de 14 000 € aujourd’hui. // Source : Alfred Tertrais pour Numerama

Avec cette quatrième génération, c’est moins de 14 SMIC. Oui, la Twingo est plus chère, à moins de déduire les aides gouvernementales qui font justement redescendre, selon vos revenus, le prix d’achat autour de 15 000 €. Si chère cette nouvelle Twingo électrique alors ?

Ce que les détracteurs omettent également, c’est que le niveau de technologie a drastiquement augmenté et il en va de même pour le confort. C’est notamment l’une des raisons pour lesquelles les voitures sont de plus en plus chères. Hormis l’autonomie, pour un prix équivalent, la Twingo 4 propose tout de même bien plus que la Twingo 1… sans compter le coût à l’usage ! Entre un plein d’essence à 70 € et un plein d’électrons à 5 € à la maison, le choix est vite fait. Exit aussi les révisions et vidange du moteur thermique. Et puis, on le sait, la grande majorité de la clientèle passera par un LOA/LLD dont l’apport sera constitué par les aides, faisant ainsi mieux passer la pilule.

La Renault Twingo électrique n’est pas exempte de défauts, mais il s’agit certainement de la meilleure génération qui ait existé.

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