JCW. Trois lettres lourdes de sens qui incarnent la sportivité chez Mini. Auparavant réservée aux modèles thermiques, l’appellation John Cooper Works fait désormais son apparition sur les variantes 100 % électriques de la gamme du constructeur anglais. C’est ainsi que la sage Cooper SE — dont nous avions pris le volant en juin 2024 — s’est transformée en une véritable boule de nerfs, qui devient la Cooper JCW E.
Pour prendre la mesure du surplus de vitamines de la citadine anglaise chic, la marque nous a conviés sur les routes du Col du Turini. Une région qui n’a pas été choisie par hasard. En effet, c’est ici que Mini a brillé en championnat du monde des rallyes, en remportant à trois reprises le mythique rallye de Monte-Carlo.
Design extérieur Mini John Cooper Works E : sport chic
On ne va pas refaire un tour complet sur le look de cette Mini qui est toujours aussi craquante, même avec son kit carrosserie plus sportif. Pour la faire courte, l’avant gagne un bouclier plus agressif en partie basse, accompagné de deux prises d’air factices de chaque côté. Le constat est identique pour le bouclier arrière, tandis qu’un spoiler plus proéminent sur lequel est apposée l’inscription John Cooper Works donne un style indéniablement plus sportif.

Le hayon gagne également un habillage noir avec un motif à damier, peu importe la teinte extérieure. Enfin, la Mini JCW repose sur des jantes de 18 pouces au dessin spécifique. Outre les badges, c’est sur ce point que vous pourrez surtout distinguer cette « vraie » version John Cooper Works du simple niveau de finition éponyme disponible au catalogue, qui reprend en grande majorité le look de la sportive. Côté gabarit, rien ne change avec toujours : 3,86 m de long pour 1,76 m de large et 1,46 m de haut.

Design intérieur Mini John Cooper Works E : toujours waouh
S’il y a bien une chose qui attire l’œil à bord de la nouvelle Mini Cooper, c’est son étonnant écran rond en hommage au compteur central des anciens modèles. Comme à l’extérieur, la planche de bord en tissu arbore, elle aussi, un motif de damier, rouge cette fois-ci. Des surpiqûres de la même couleur habillent la fausse lanière en cuir, le volant ainsi que le reste de la sellerie mélangeant textile et similicuir. L’ensemble est vraiment sympathique.

Les places arrière n’ont évidemment pas évolué et restent cantonnées à un usage occasionnel. Ce n’est pas tellement un problème, l’intérêt étant d’être assis derrière le volant. Idem pour le coffre, plutôt typé week-end que long voyage, avec seulement 210 litres de chargement.
Au volant de la Mini John Cooper Works E : un vrai kart
Le constructeur anglais a pour cœur de retranscrire ce qui lui est cher : le « Go-kart feeling ». On peut vous l’annoncer tout de suite, la Mini John Cooper Works E est tout à fait fidèle à cette philosophie. Elle se permet même d’être plus dynamique que sa version thermique (à condition d’opter pour les pneumatiques sport).
Les deux variantes cumulent toutes les deux 231 ch, mais la JCW électrique prend le dessus grâce à son mode Boost offrant 27 ch supplémentaire pendant 10 secondes pour atteindre les 258 canassons. Un coup de nitro activable autant qu’on le souhaite. En départ arrêté, la citadine culmine même à 272 ch. Largement suffisant pour décoller de 0 à 100 km/h en 5,9 s et filer à 200 km/h en pointe.

Toutefois, cette débauche de puissance afflue soudainement vers le train avant qui se retrouve très vite débordé. Heureusement, la Mini JCW E sait gérer et ne met pas en défaut le pilote, y compris les aides entièrement déconnectées. On aurait aimé que ce train avant communique un peu plus. La perte d’adhérence est perceptible, mais on ne sent pas grand-chose. Une fois la motricité passée au sol, la bombinette file comme une balle. En arrivant à un virage, le freinage consistant permet d’inscrire sereinement l’auto avec un bon mordant.

Et c’est là que brille cette Mini John Cooper Works : enchaîner les virages. Sur les véritables serpents que sont les routes du Col du Turini, l’anglaise saute de courbe en courbe à une allure déconcertante et se laisse balader avec une direction assez ferme. Pour les plus techniques d’entre vous, les ingénieurs de la marque ont offert spécifiquement au modèle un angle de carrossage aux roues inférieur de 1 degré. Ainsi, les roues sont inclinées de façon à optimiser la surface de contact des pneus sur la route et, par conséquent, l’adhérence. Aidée par le centre de gravité bas de la batterie, la Mini vire à plat et accroche le bitume.
La suspension est ferme, mais la citadine ne tressaute pas. Cette raideur dans les suspensions n’est pas tellement un problème en conduite sportive, mais il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’une sportive des beaux quartiers. Sur un rythme normal, le confort n’est pas sa grande qualité et vous risquerez bien d’être malmenés à la moindre imperfection ou petit obstacle.

L’autre défaut de la Mini JCW électrique est son poids, puisqu’elle accuse 1 655 kg sur la balance, quand l’Alpine A290 affiche 1 479 kg (ce qui est déjà beaucoup). Cependant, cet embonpoint est plutôt bien gommé par toutes les qualités dynamiques que je vous ai évoquées.
Autonomie et consommation Mini John Cooper Works E
Ce qu’il y a de bien avec les montagnes, c’est qu’il y a des montées… et aussi des descentes. Un bel avantage pour les voitures électriques qui peuvent user de leur freinage régénératif pour récupérer de la batterie. Résultat, nous avons même retrouvé une vingtaine de kilomètres d’autonomie après avoir descendu le col. Seul bémol, le freinage ne peut pas se piloter à la volée, contrairement à l’activation du mode One Pedal. On aurait vraiment aimé avoir des palettes au lieu de fouiller dans les innombrables menus. En plus, cela aurait bien rendu sur le volant d’une sportive. Cette régénération est la bienvenue quand on sait que la batterie de 49,2 kWh offre 371 km WLTP. Une donnée sur laquelle il ne vaut mieux pas compter en conduite sportive, où la consommation s’envole au-delà des 28 kWh/100 km. À des allures normales, la moyenne s’établit aux alentours des 16,2 kWh. De quoi atteindre les 300 km d’autonomie réelle.

Nous n’avons pas pu mettre à l’épreuve la recharge de la Cooper JCW. Aucun changement à signaler par rapport à la version SE, avec un 10 à 80 % de batterie écoulé en une trentaine de minutes sur borne rapide, à une puissance maximale de 95 kW.
Prix et concurrence Mini John Cooper Works E
La nouvelle Mini John Cooper Works E vient chapeauter la gamme de la Cooper 3 portes électrique et s’affiche au prix de 42 550 €. Contrairement à sa concurrente directe fabriquée à Douai, l’Alpine A290, la bombinette anglaise ne peut pas profiter du bonus écologique en raison de sa production en Chine. Toutefois, même sans aide de l’État, la Mini reste moins chère que la Française disponible à partir de 44 700 € en version GTS de 220 ch, et garantit plus de sensations sur sa fiche technique.

L’addition reste tout de même salée et pose la question du choix de la Cooper SE en finition JCW vendue 2 080 € de moins. Elle aura le look du modèle sportif, sera moins dynamique, mais quand même vivace avec ses 218 ch. La « vraie » JCW se démarque par son équipement plus riche de série.
Le verdict

MINI John Cooper Works E
Voir la ficheOn a aimé
- Agilité redoutable
- Accélération vive
- Du mordant au freinage
- Comportement rassurant
- Finition sympathique
On a moins aimé
- Suspension trop sèche pour la ville
- Un peu d’embonpoint
- Pas de palettes pour la régénération
- Prix ?
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