Le frunk, ce petit détail qui en dit beaucoup sur votre voiture électrique. C’est sur cet élément disponible sur les voitures électriques que l’édito Watt Else du 22 mai s’est concentré.

L’une des spécificités de certains véhicules électriques est de disposer d’un « frunk » — en d’autres termes, d’un coffre sous le capot — en plus du coffre à l’arrière. C’est Tesla qui a démocratisé cet espace de stockage additionnel dès le lancement de la Model S en 2012. Il est presque devenu une norme pour les voitures électriques. 

Toutefois, tous les véhicules ne se trouvent pas logés à la même enseigne en matière de frunk. Beaucoup font même l’impasse (sciemment ou par dépit) sur cette spécificité, mais est-ce vraiment un problème ?  Les avis sont partagés. 

Frunk sur la première Tesla Model S // Source : Yahya S. - Wikimedia
Frunk dès la première génération de Tesla Model S // Source : Yahya S. – Wikimedia

Gadget ou incontournable ? 

Plongée dans l’univers des VE, je pensais naïvement que le frunk était devenu un indispensable des nouveaux modèles, au même titre que le planificateur d’itinéraire ou la conduite one-pedal. Il y aurait d’un côté les « bons » élèves qui l’ont, et les autres. Mais, comme souvent, tout n’est pas aussi binaire. 

Lors de mes échanges avec les électromobilistes, il n’est pas rare d’entendre que ce coffre avant est jugé inutile par certains : « Je ne dois l’ouvrir qu’une à deux fois par an », me confiaient plusieurs d’entre eux. Son absence sur certains modèles populaires ne crée pas forcément d’émoi. 

À l’inverse, d’autres personnes ne se voient plus vivre sans ce stockage idéal pour ranger quelques accessoires peu utilisés (câble de recharge, triangle, gonfleur…) qui encombrent inutilement le coffre. Enfin, pour les familles, ce rangement remplace souvent avantageusement un coffre de toit peu aérodynamique, quelle que soit la taille du coffre principal. Il n’y a donc pas de règle absolue en la matière.

Le marqueur d’un véhicule développé pour l’électrique 

Même si ce frunk n’est pas indispensable au quotidien, il reste généralement un moyen de distinguer les véhicules conçus et optimisés pour l’électrique de ceux multiénergie ou dérivés de modèles thermiques. Ne pas avoir de place sous le capot reviendrait à ne pas avoir fait le deuil du moteur thermique. Et si tout cela était finalement plus une question d’image, que de réel besoin de l’automobiliste ? 

Pas de place pour un frunk sur la R5 // Source : Raphaelle Baut
Pas de place pour un frunk sur la R5 // Source : Raphaelle Baut

Dans l’ensemble, les constructeurs européens donnent l’impression d’être à la traîne sur cette optimisation de l’espace sous le capot, alors que les marques américaines l’exploitent particulièrement. Des véhicules comme le Tesla Cybertruck, le Ford F-150 Lightning ou le Lucid Gravity en font même un argument de vente, transformant le coffre avant en extension du salon des clients.

Tout n’est pas qu’une question de taille 

Face aux frunks XXL, il faut aussi se poser la question inverse : à quoi bon un coffre avant riquiqui ? La brochure du Volvo EX30 annonce fièrement un espace de 7 litres. Même un câble de recharge peine à y entrer. Peut-être est-il prévu pour une paire de chaussures boueuses après une rando ? Étrange choix sur un véhicule de 4,23 m.

Ford F-150 Lightning // Source : Ford
Ford F-150 Lightning – un Frunk vraiment logeable (je tiens même dedans) // Source : Ford

Il est compréhensible qu’une citadine électrique n’offre pas autant de volume qu’un SUV ou une grande berline. Toutefois, certains constructeurs démontrent que c’est possible. La Nio Firefly, dévoilée à Shanghai, intègre un frunk de 92 litres (de quoi mettre aisément une valise cabine) dans une voiture de 4 mètres à peine. Cela pousse, une fois de plus, à questionner les choix des marques européennes. Ont-elles réellement manqué de place, ou ont-elles simplement préféré écouter ceux qui n’en voient pas l’intérêt — au détriment de ceux qui, eux, y tiennent ? Une bonne excuse pour ne pas faire d’effort !

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