Deux adjoints à la mairie de Paris s’opposent à la hausse des tarifs dans les transports en commun prévue durant les JO de 2024. Valérie Pécresse avait annoncé des augmentations valables entre juillet et septembre.

« Un coup de massue supplémentaire pour les Parisiens et les Franciliens » : voilà comment deux adjoints de la mairie de Paris qualifient, dans une lettre, les tarifs qui doivent être appliqués dans les transports en commun pendant les JO à Paris. Cette initiative de la mairie de Paris a été prise le 5 décembre 2023, soit un peu plus d’une semaine après les annonces controversées de Valérie Pécresse, présidente du conseil régional d’Île-de-France.

Les Franciliens « pris au portefeuille » durant les JO

Le Monde et l’AFP précisent, dans un article du mercredi 6 décembre, que la lettre a été rédigée par Emmanuel Grégoire et Pierre Rabadan, adjoints de la maire de Paris Anne Hidalgo (chargés respectivement de l’urbanisme et du sport). Dans leur courrier adressé à Valérie Pécresse, que l’agence de presse a consulté, ils demandent à la présidente de la région de rétropédaler sur la tarification des transports spécialement prévue pour les Jeux olympiques à Paris durant l’été 2023. Les adjoints écrivent que les habitants de l’Île-de-France « seront pris au portefeuille dans cette période d’inflation où chaque euro compte ».

Les évolutions des tarifs dans les transports en commun parisiens liées aux JO doivent s’appliquer du 20 juillet au 8 septembre 2024. Un ticket de métro coûtera alors 4 € (contre 2,10 € actuellement), un ticket de RER ou de train pour circuler hors de Paris sera à 6 €. Les abonnés du passe Navigo mensuel ou annuel ne devraient pas être affectés (si on excepte la hausse du passe Navigo annoncée pour début 2024, qui n’est pas liée aux JO).

Station de métro, à Paris. // Source : Canva
Station de métro, à Paris. // Source : Canva

Un tarif spécial verra également le jour : un « Passe Paris 2024 », à 16 € par jour ou 70 € par semaine, permettant de se déplacer dans toute la région. Les usagers occasionnels des transports en commun à Paris sont quant à eux invités à opter pour une carte Easy (à recharger avant le 20 juillet) ou pour l’abonnement Liberté+.

Des tarifs qui pourraient décourager les volontaires

« Tous ceux qui feront de ces Jeux un succès ne sont pas nécessairement détenteurs d’un passe Navigo et n’auront d’autre choix que de payer le prix fort », répondent les deux adjoints dans leur lettre. Ils estiment que ces tarifs vont mettre en difficulté « les travailleurs précaires qui viendront travailler » ainsi que les personnes volontaires, dont le recrutement risque d’être pénalisé par ces prix à la hausse. Emmanuel Grégoire et Pierre Rabadan réclament donc une réunion, pour envisager les pistes suivantes : « le maintien de la tarification habituelle » et « la gratuité des transports en commun pour les volontaires parisiens ».

À l’origine, la ville de Paris avait d’ailleurs promis la gratuité pendant les JO 2024, pour toutes les personnes accréditées pour l’événement et les détenteurs de billets. Cette promesse inscrite dans le dossier de candidature n’a pas été tenue, ce qui suscite de vifs mécontentements. D’autant plus que le service n’est pas prêt pour gérer l’afflux de visiteurs : à 8 mois des JO, la ponctualité des métros et des RER est calamiteuse.

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