Le 1er janvier 2024, le bonus écologique va — encore — changer. Et bien malin celui qui saura deviner vraiment ce qu’il en sera à la lecture d’un article publié par Les Échos le 27 juillet. On peut découvrir les nouvelles conditions d’attribution, qui seront soumises à une concertation avant d’établir une réglementation définitive. Aujourd’hui, une voiture 100 % électrique doit simplement coûter moins de 47 000 € (options comprises) pour en profiter. À partir du 1er janvier, elle devra répondre à des critères bien plus stricts et susceptibles d’exclure certains modèles les plus populaires (exemple : les Tesla).
Concrètement, le gouvernement cherche à « conditionner le bonus à des critères environnementaux », c’est-à-dire privilégier une production moins polluante. Or, les véhicules électriques assemblés en Chine (exemple : la Tesla Model 3) émettent plus de CO2 que s’ils venaient d’Europe ou de France. « Assembler une petite berline du segment C dans l’Empire du milieu émet 45 % plus de CO2 que la fabriquer dans l’Hexagone », indique Les Échos.
Le futur bonus écologique sera un casse-tête pour les constructeurs automobiles
Ce qui était autrefois très simple — un prix à ne pas dépasser — risque de se transformer en véritable casse-tête pour les constructeurs automobiles. Le futur bonus écologique s’appuiera sur un score établi à partir de six critères. Outre la provenance, les matériaux utilisés seront étudiés, tout comme leur transformation et les techniques d’assemblage (prime au recyclage ?). À cela s’ajoutent le mode d’acheminement (bateau, train) et, bien sûr, la batterie. Comme elle pèse pour un tiers du bilan carbone d’une voiture, elle aura ses propres critères.
Le gouvernement assurera par ailleurs un traitement de faveur pour les véhicules les plus petits. On parle des citadines de moins de cinq places et de moins de 180 kilomètres d’autonomie. On se demande quand même d’où sort le chiffre « 180 » quand on sait que l’autonomie de la Renault Twingo est donnée pour 190 kilomètres.
Le futur bonus écologique semble avoir été décidé par les gros constructeurs français, qui ne devraient rencontrer aucun problème à obtenir un score élevé (il faut avoir plus de 60). « Nous donnons un avantage aux entreprises françaises et européennes qui font l’effort de diminuer leur empreinte environnementale », justifie Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique. À noter que les constructeurs automobiles pourront quand même obtenir des dérogations en cas de score trop faible.
Bref, à partir du 1er janvier 2024, une Tesla Model 3, produite en Chine, pourrait perdre le bonus écologique, alors que le Tesla Model Y le conserverait — car assemblé en Allemagne.
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