Trois ans après leur première apparition, les smartphones pliants ne sont pas encore devenus incontournables. Pourtant, ces produits sont de plus en plus avancés et les analystes sont optimistes.

Galaxy Z Fold, Galaxy Z Flip, Razr, Mi Mix Fold, Find N, P50 Pocket… Derrière ces noms compliqués se cachent les premiers smartphones pliants, des appareils capables de se plier en deux pour se rendre moins encombrants. Extrêmement innovants lors de leur introduction en 2019, ces terminaux d’un nouveau genre devaient révolutionner le marché du smartphone. Pourtant, on en croise encore très rarement.

À quelques jours du troisième anniversaire de l’annonce du Galaxy Fold de Samsung, Numerama vous propose, en vidéo, de faire le point sur cette nouvelle catégorie de produits. Où en est le smartphone pliant ?

Des produits enfin aboutis

Première chose, les smartphones pliants de 2022 n’ont pas grand-chose à voir avec ceux de 2019. Extrêmement fragiles originalement, les appareils commercialisés aujourd’hui sont beaucoup plus robustes. Écran en verre, charnière renforcée, pli moins visible, étanchéité IP68… Utiliser un smartphone pliant de troisième génération procure une sensation bien différente. Cette mauvaise image leur colle pourtant à la peau, ce qui joue sans doute sur les ventes.

En trois ans, les constructeurs ont aussi eu le temps d’optimiser l’expérience. À l’utilité discutable au début (avait-on vraiment besoin de grands écrans capables de se plier ?), les smartphones pliants sont désormais plus polyvalents. Plusieurs formats existent (tablette/smartphone, téléphone à clapet…) et certaines applications ont été adaptées pour être utilisées avec le smartphone plié à moitié, à la manière d’un ordinateur portable (pratique pour regarder une vidéo ou passer un appel vidéo). Petit à petit, ces appareils trouvent une utilité. Il n’y a plus qu’à attendre un coup de pouce de Google pour faciliter le développement de logiciels adaptés.

Le Oppo Find N (2022), à gauche. Le Galaxy Fold (2019), à droite. // Source : Louise Audry pour Numerama
Le Oppo Find N (2022), à gauche. Le Galaxy Fold (2019), à droite. // Source : Louise Audry pour Numerama

Enfin, les prix ont baissé. Il fallait payer au minimum 2 020 euros au début, on trouve désormais des smartphones pliants sous la barre des 1 000 euros. Certains smartphones classiques coûtent plus cher.

2022, l’année de la normalisation ?

Dans les prochains mois, le marché va se tester. Samsung, qui se réservait initialement les écrans pliants qu’il produisait, les commercialise désormais aux autres constructeurs. De quoi anticiper une multiplication des produits ? C’est ce que pensent de nombreux analystes, très confiants sur l’avenir de ce marché. La DSCC (Display Supply Chain) prédit par exemple un doublement du marché, de 7 millions de téléphones vendus en 2021 à 17 millions en 2022. La progression devrait être encore plus fulgurante les années d’après, surtout si de gros constructeurs se lancent aussi (Apple, pas attendu avant 2025-2026, pourrait vraiment lancer le marché). Il est trop tôt pour juger la catégorie du pliable, mais son avenir ne semble pas du tout compromis.

Source : Numerama

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