Pour les personnes qui ont encore Flash sur Windows 10, il est rapporté que le patch optionnel proposé par Microsoft pour le retirer est en train d’être déployé automatiquement.

De toute évidence, Flash ne semble pas disparaître assez rapidement de Windows 10, et Microsoft veut presser le pas. L’outil de désinstallation que fournit en option l’entreprise américaine depuis fin octobre est maintenant en cours de déploiement sur les systèmes d’exploitation concernés, et automatiquement, observent les sites ZDNet et Bleeping Computer dans leur édition du 17 février.

Le correctif en question est identifié sous le code KB4577586. Sa particularité n’est pas de seulement retirer Flash de Windows 10 : il empêche sa réinstallation. D’ailleurs, le correctif ne peut pas non plus être désinstallé. Bref, c’est un voyage sans retour. Les raisons sont transparentes : Flash est un logiciel qui n’est plus maintenu depuis le 31 décembre. En conséquence, il constitue un risque de sécurité croissant.

Adobe Flash Player

Adobe Flash Player

Cela fait trois ans que la fin de Flash était prévue

Lorsque Microsoft a annoncé son correctif KB4577586, son caractère optionnel avait été relevé. À l’époque la firme de Redmond pouvait estimer qu’il n’était pas nécessaire de brusquer les utilisateurs, alors que Flash bénéficiait toujours d’un support de deux mois — le patch ayant été dévoilé fin octobre. Or aujourd’hui, nous sommes quatre mois après, et surtout deux mois après la fin de la prise en charge de Flash.

La disparition de Flash avait été organisée plus en amont encore, puisque Adobe, qui en avait la charge, avait expliqué dès 2017 que son outil allait être bazardé dans trois ans. Ce délai devait permettre de ne prendre de court personne et de laisser les particuliers et les organisations se préparer à la bascule d’un monde sans Flash, remplacé par des nouveaux outils, comme HTML5, WebGL et WebAssembly.

La décision de Microsoft peut apparaître relativement arbitraire et forcée, mais l’éditeur ne fait que suivre un mouvement de fond dans lequel ‘autres entreprises comme Google (pour Chrome), Mozilla (pour Firefox) ou même tout simplement Adobe ont adopté des mesures identiques pour rendre Flash inopérant. C’est le cas de très nombreux autres sites, comme YouTube ou Facebook.


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