Après cinq ans de travaux, la RATP annonce que l’ensemble de son réseau est couvert en 4G. Y compris, donc, le métro parisien.

300 kilomètres de câbles, 280 locaux techniques et 3 000 antennes. Voici, en quelques statistiques, ce que la RATP et les quatre grands opérateurs ont dû déployer dans le métro parisien pour qu’il soit entièrement couvert en 4G. La fin de ce vaste chantier, qui a débuté en 2015, a été officialisée le 29 juin 2020 dans un communiqué de la RATP, la société qui exploite l’ensemble des lignes du métro parisien.

Cet accès au haut débit mobile concerne non seulement les rames circulant à l’extérieur, mais aussi dans les stations et les tunnels. Ce faisant, ajoute la régie, « la RATP devient ainsi le premier réseau de transport historique à proposer l’accès à la 4G sur l’ensemble de son réseau ». Ailleurs en France, plusieurs autres métros sont aussi en train de basculer sur la 4G, comme à Toulouse, Lille ou Lyon.

Station de métro Denfert-Rochereau, déserte, en plein confinement. // Source : L.Genet

Station de métro Denfert-Rochereau, déserte, en plein confinement.

Source : L.Genet

L’expérience de la 4G variera toutefois d’une station à l’autre, de l’affluence sur les quais et dans le train et de la topographie des lieux. La station de métro-RER Châtelet-Les Halles, qui est la plus grande gare souterraine en Europe, voit passer près de 750 000 passagers chaque jour, entre ses trois lignes de RER et ses cinq lignes de métro. Des congestions ou des ralentissements sont donc possibles.

Il n’en demeure pas moins que des améliorations ont été constatées par le régulateur des télécoms. Lors de son dernier bilan de la qualité des services mobiles en 2019, il relevait une couverture en  « très forte progression » pour Orange, SFR, Free Mobile et Bouygues Telecom. Par exemple, le taux de succès de téléchargement d’une page web était de 78 % en 2019 contre 42 % en 2018 et 18 % en 2017.

Un chantier très long

Initialement, il était question de boucler la couverture du métro parisien d’ici fin 2017 — un objectif que partageaient publiquement certains opérateurs, même si en coulisses, d’aucuns jugeaient cette échéance intenable. Les faits leur auront donné raison, puisque le chantier aura eu près de trois ans de retard. Mais dans son communiqué la RATP rappelle le défi qu’il y avait à transformer un réseau essentiellement souterrain.

« Pour déployer ces technologies sur l’ensemble du réseau, la RATP et les opérateurs de téléphonie ont dû gérer en parfaite coopération de nombreuses contraintes techniques […] sur des infrastructures souvent souterraines et parfois centenaires.» Il a aussi fallu créer des salles d’hébergement pour « héberger des équipements opérateurs hors de certaines stations, allégeant ainsi les contraintes de place et de climatisation. »

Ironie du calendrier, la couverture en 4G du métro parisien survient au moment où tout le monde est déjà en train de regarder la norme d’après. Le calendrier actuel de la 5G prévoit un déploiement à partir de la toute fin de l’année. En principe, l’effort sera d’abord mis dans un premier temps sur la couverture en surface. Mais se posera aussi tôt ou tard la question de couvrir tout le métro en 5G.

Source : Numerama

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