Concurrents en librairie, mais alliés contre le piratage. Ce jeudi 24 juillet 2025, huit éditeurs spécialisés dans les mangas se sont félicités du plus récent coup porté contre le piratage des bandes dessinées japonaises, très prisées en France. En effet, la justice hexagonale a ordonné aux principaux opérateurs de bloquer Japscan.
Outre les huit maisons d’édition (Casterman, Delcourt-Tonkam, Glénat, Kana, Ki-oon, Kurokawa, Panini Manga et Pika Édition), l’action en justice a été soutenue par Crunchyroll, l’un des principaux sites de streaming spécialisés dans les dessins animés japonais, ainsi que le Syndicat National de l’Édition (SNE).
L’adresse de Japscan bloquée par les FAI
Le verdict prononcé par le tribunal judiciaire de Paris le 23 juillet impose aux grands fournisseurs d’accès à Internet français (Orange, Bouygues Telecom, SFR et Free) de prendre les mesures techniques appropriées pour empêcher leurs clients de se rendre sur Japscan. En l’occurrence, la méthode habituelle consiste à interrompre la connexion au nom de domaine.



Une solution simple à mettre en œuvre pour les opérateurs, qui est souvent utilisée dans les affaires de piratage de contenus culturels, mais qui souffre de deux limites. D’abord, le site pirate peut très bien acheter d’autres noms de domaine qui ne sont pas mentionnés dans la décision pour contourner le blocage. Ensuite, les internautes peuvent recourir à des VPN.
Ces deux limites sont toutefois connues des ayants droit et des parades plus élaborées émergent. Concernant d’autres URL, les titulaires peuvent saisir les tribunaux pour demander l’actualisation rapide des listes noires. Quant aux VPN, ils font face à la pression croissante de participer, eux aussi, à la lutte anti-piratage. Idem pour les services DNS.
Des dizaines de milliers de titres proposés
Toujours accessible sur le net, Japscan déclare donner accès à presque 11 000 titres de mangas. Cela inclut les BD coréennes (manhwas) et chinoises (manhuas). On trouve aussi plus de 3 500 BD occidentales (franco-belges et américaines avec les comics). Selon le SNE, Japscan serait visité chaque mois par 690 000 personnes rien qu’en France.
Une fréquentation que Japscan ne manque évidemment pas de monétiser. Cela n’est pas dénué d’ironie en raison de l’illégalité de ses activités. Le site est d’ailleurs truffé de publicités et empêche la navigation si l’internaute se sert d’un bloqueur de publicités. Pour les retirer, il y a même des formules d’abonnement avec divers avantages.
Selon nos constatations le 24 juillet, le blocage est déjà effectif avec une ligne fixe du FAI Orange. En revanche, avec un changement de DNS, et en connaissant l’URL, il est simple de retrouver Japscan. Il en va de même pour n’importe quel site pirate bloqué de cette façon. Cela dit, des études montrent que les internautes ignorent la marche à suivre.
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