Nos bons vieux disques durs sont en voie de disparition. Le grattement magnétique de nos PC d’antan se fait doucement remplacer par le ronronnement discret des SSD et de la mémoire flash. Et les avantages sont nombreux.

Cela fait plusieurs années maintenant que les disques durs traditionnels se font remplacer par des supports de stockage à mémoire flash. Nos smartphones exploitent tous cette technologie, nos tablettes aussi, la plupart des ordinateurs récents en sont également équipés… bref, la mémoire flash est partout.

Mais qu’est-ce que c’est exactement, la mémoire flash ?

Qu’est-ce que la mémoire flash ?

Si l’on veut rester très simple, la mémoire flash est d’abord et avant tout un moyen de stocker des données informatiques (photos, musique, vidéos, etc.). Plus précisément, c’est une mémoire de masse, c’est-à-dire un moyen de stockage qui conserve les informations enregistrées, même en l’absence d’alimentation électrique. Cela signifie que même quand vous éteignez votre ordinateur ou votre smartphone, vos données sont toujours là.

La mémoire de masse est à mettre en opposition à la mémoire volatile (comme la RAM d’un ordinateur ou d’un téléphone) qui, elle, efface toutes ses données dès lors qu’elle n’est plus alimentée en électricité.

Vous avez sûrement entendu parler des « SSD » qui remplacent les disques durs dans nos ordinateurs. C’est un type de mémoire flash parmi d’autres. Nos téléphones et nos tablettes utilisent plus souvent de la mémoire eMMC ou UFS, de la mémoire flash embarquée et généralement soudée sur la carte mère.

La mémoire flash, comment ça marche ?

Si l’on s’en tient à la définition ci-dessus, la mémoire flash n’est pas très différente des disques durs traditionnels qui, eux aussi, se souviennent des données enregistrées, même après un redémarrage. Mais techniquement, la mémoire flash est une évolution majeure par rapport à la technologie employée dans nos disques durs.

Les disques durs utilisent des composants mécaniques qui limitent (entre autres) la vitesse d’écriture et de lecture des données, en plus de rendre le composant fragile. En résumé, sur un disque dur, une tête de lecture (similaire dans l’idée à la tête de lecture d’une platine vinyle) va générer un champ magnétique positif ou négatif sur un cylindre en verre pivotant. Selon la charge inscrite sur la zone du disque, l’ordinateur pourra interpréter ça en langage binaire.

L'intérieur d'un disque dur avec son plateau (centre) et sa tête de macture (gauche) // Source : Dave Indech - Wikimedia Commons

L'intérieur d'un disque dur avec son plateau (centre) et sa tête de macture (gauche)

Source : Dave Indech - Wikimedia Commons

La mémoire flash, elle, n’utilise pas de composants mécaniques. C’est le même type de stockage que l’on retrouve par exemple sur les cartes mémoires ou dans les clés USB. Plutôt que de stocker des informations en chargeant électriquement un cylindre pivotant, les transistors qui constituent la mémoire flash vont venir piéger des électrons. Selon que ces transistors sont chargés ou déchargés, l’ordinateur interprétera ce signal en langage binaire et sera capable de vous servir vos données.

Quels avantages a la mémoire flash face à un disque dur ?

En supprimant le caractère mécanique des disques durs, la mémoire flash offre de nombreux avantages. Tout d’abord, elle est beaucoup plus résistante aux chocs, la rendant plus adaptée à un usage dans des appareils mobiles.

Deuxièmement, et c’est le plus important, elle est plus rapide qu’un disque dur. Beaucoup plus rapide. Puisqu’elle n’est pas limitée par des contraintes physiques de déplacement de la tête de lecture, la mémoire flash offre une vitesse d’écriture et de lecture des données immensément plus rapide. Accéder à une donnée sur de la mémoire flash prend entre 35 à 100 microsecondes (un millionième de seconde) là ou un disque dur peut prendre 5 000 à 10 000 microsecondes. Sur de gros volumes de données, cette vitesse quasi 100x plus rapide peut faire d’énormes différences.

Le simple fait de troquer le disque dur de votre ordinateur pour un SSD peut donner à votre machine une seconde jeunesse. Que ce soit pour transférer des données, installer des logiciels ou mettre son ordinateur sous tension, tout est nettement plus rapide avec un SSD.

Un SSD installé dans un ordinateur // Source : Marc PEZIN - Unsplash

Un SSD installé dans un ordinateur

Source : Marc PEZIN - Unsplash

La mémoire flash est aussi plus compacte, plus silencieuse et moins énergivore qu’un disque dur. C’est à cause de ces nombreuses qualités qu’elle s’est imposée un peu partout, de nos smartphones à nos ordinateurs, en passant par nos tablettes et nos box multimédias.

Les inconvénients de la mémoire flash par rapport aux disques durs

Bien évidemment, la mémoire flash n’a pas que des avantages. Tout d’abord, elle est encore chère à produire. À capacité équivalente, vous paierez plus cher pour un SSD que pour un disque dur. Chez Materiel.net par exemple, un SSD de 2 To coute environ 199 € tandis qu’un disque dur avec le même volume coute 59 et quelques euros.

Les disques durs sont aussi les seuls composants à pouvoir offrir de très hautes capacités de stockage. Il est par exemple possible d’acheter des disques durs de 16 To ou plus, alors que cela n’existe quasiment pas dans le monde des SSD, enfin à part si vous êtes prêt à vendre un rein et deux bras.

La mémoire flash est aussi limitée dans son nombre d’opérations d’écritures (de sauvegarde de données en somme), mais il est quasi impossible d’arriver à la limite conseillé.

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