Curieuse anecdote que celle racontée par Ars Technica. Vendredi dernier, le hacker Jason Hugues spécialisé dans l’automobile connectée a publié sur Twitter un message mystérieux, adressé à Elon Musk et à sa société Tesla Motors. Il y affirmait avoir « découvert votre secret », en fournissant en guise de preuve la clé SHA256 de « la meilleure partie ».
Le jour même, un certain Johan Höljer comprenait qu’il parlait d’un bout de code du dernier firmware distribué par Tesla pour ses voitures électriques, dans lequel il a découvert le logo de la P100D. Or ce modèle, qui doit succéder à l’actuelle P90D, n’a encore été annoncé officiellement par Tesla. Etant donné la nomenclature par le constructeur, la P100D implique un véhicule doté d’une batterie capable de délivrer 100 kWh.
Le démenti sans démenti d’Elon Musk
L’histoire aurait pu s’arrêter là, mais le lendemain, Hugues a affirmé sur Twitter que Tesla avait sanctionné son initiative en rétrogradant à distance le firmware qu’il avait sur sa propre Tesla Model S P85D, à une version inférieure à celle des autres clients.
En réponse, Elon Musk n’a pas démenti une telle « mise à jour », mais s’est contenté de dire que ça n’avait pas été fait à sa demande personnelle, ce qui a paru satisfaire Jason Hugues, plutôt amusé par la situation :
« Ca n’a pas été fait à ma demande. Le bon hacking est un don », a-t-il répondu, sans démentir qu’une telle mise à jour ait pu être ordonnée par quelqu’un chez Tesla, et exécutée.
L’anecdote montre en tout cas qu’avec les voitures électriques connectées, dont le firmware peut être mis à jour en permanence par le constructeur, le propriétaire n’est jamais tout à fait propriétaire de son véhicule. Comme avec les smartphones, les tablettes et même Windows (qui désormais se met à jour tout seul sans possibilité de l’interdire), les propriétaires restent dépendants des évolutions ou des rétrogradations imposées par le constructeur, sauf à renoncer à toutes mises à jour et donc, probablement, à toute garantie.
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