L’armée française s’équipe de plus en plus en drones en tout genre. Après une commande de 2 000 drones kamikazes en 2024, dont une partie au profit de l’Ukraine, le pays achète 1 000 nouveaux engins, dédiés cette fois à la surveillance. Ils seront notamment mobilisés pour un vaste entraînement militaire en 2026.

Les conflits modernes le montrent chaque jour : les drones occupent désormais une place prépondérante sur le champ de bataille. On le voit aussi bien sur le théâtre russo-ukrainien qu’au Moyen-Orient lors de la guerre des douze jours entre Israël et l’Iran. Des drones longue portée, des drones kamikazes ou des drones de renseignement sont mis en œuvre de part et d’autre de la ligne de front, en raison de leur faible coût et de leur relative efficacité.

Une réalité que l’armée française n’ignore pas, puisque ses forces s’en servent de longue date — mais à un volume échantillonnaire. On pourrait citer l’arrivée du premier système Reaper en 2013 ou de projets made in France comme le Dassault Neuron et l’Aarok de Turgis et Gaillard. En fait, l’arsenal hexagonal en matière de drones est plutôt varié, avec des engins destinés à remplir des objectifs variés. Et ce stock est régulièrement étoffé, y compris par de nouveaux engins, tels les « munitions téléopérées ».

Et cela va continuer. Dans un communiqué paru le 3 juillet 2025, la DGA (direction générale de l’armement) annonce la commande de 1 000 micro-drones quadricoptères à la société française Harmattan AI. Ces engins, qui seront reversés à l’armée de terre, devront être livrés avant la fin de l’année 2025. Ils seront dotés d’une caméra électro-optique et pourront recevoir si besoin une caméra infrarouge en complément.

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Un drone conçu par la société Harmattan AI. // Source : Harmattan AI

Des drones mobilisés pour l’exercice Orion 2026

Particularité de ces drones : ils devraient être prochainement mis en œuvre par les unités de l’armée de terre, qui participeront à un très vaste exercice militaire dans l’Hexagone en 2026 : appelé Orion, acronyme pour « Opération de grande envergure pour des armées Résilientes, Interopérables, Orientées vers le combat de haute intensité et Novatrices », il vise à durcir notablement le degré d’entraînement et l’ampleur de l’effort, pour être mieux préparé à un éventuel conflit de haute intensité.

Cette préparation accrue survient dans un contexte de tension croissante entre la Russie et les pays occidentaux depuis que Moscou a déclenché une guerre d’invasion en Ukraine. En raison d’une menace accrue à la frontière est de l’Europe et de l’OTAN, la France, comme d’autres, se prépare à la possibilité d’une guerre contre un adversaire dit « à parité », c’est-à-dire un pays ayant des moyens militaires équivalents, ou supérieurs.

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Un soldat américain participant à l’exercice Orion 23. // Source : Alejandro Carrasquel

C’est le sens des exercices Orion, les plus importants depuis la fin de la guerre froide, dont une première édition a eu lieu en 2023. Celui-ci doit être reproduit tous les 3 ans et implique généralement plusieurs milliers de soldats sur le territoire, mais aussi des nations partenaires, ainsi que des milliers de véhicules, navires et aéronefs, afin de procéder à des manœuvres de très ampleur, de niveau divisionnaire, et en interarmées.

Et les drones sont amenés à y prendre une place de plus en plus notable. D’ailleurs, en marge du salon du Bourget, le ministère des Armées a fait savoir que des conventions ont été signées avec cinq dronistes français pour développer de nouveaux projets. Et pour parvenir à un rythme de production industriel, la filière regarde désormais vers les secteurs habitués à produire de gros volumes, comme l’automobile, pour des partenariats d’un nouveau genre.

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