Il faudra qu’Apple patiente encore quelques années avant de voler de ses propres ailes en matière de 5G. En attendant de pouvoir concevoir son modem maison pour l’iPhone, l’entreprise continuera à s’appuyer sur Qualcomm.

Ce n’est pas demain qu’Apple va couper le cordon avec Qualcomm concernant la 5G. En effet, la firme de Cupertino a signé un accord avec l’équipementier américain pour la fourniture de modems 5G pour l’iPhone. Ce deal, annoncé le 11 septembre, va courir sur plusieurs années. Il est question d’un partenariat qui va couvrir 2024, 2025 et 2026.

Ainsi, Qualcomm sera toujours en charge de la partie télécoms pour l’iPhone 16, l’iPhone 17 et l’iPhone 18, qui seront vraisemblablement présentés ces trois prochaines années, à l’automne. En 2023, c’est l’iPhone 15 qu’Apple va lancer, avec plusieurs variantes (iPhone 15 Plus, iPhone 15 Pro et iPhone 15 Pro Max). Il embarquera, lui aussi, un composant Qualcomm.

Un iPhone 15 avec un modem 5G X70 de Qualcomm

On s’attend à ce que le nouvel iPhone 15 embarque, sauf coup de théâtre, le modem X70 de Qualcomm, sorti en 2022. Il offre une évolution par rapport au X65, qui s’est retrouvé dans l’iPhone 14. Cela devrait permettre à l’iPhone de connaître un gain de connectivité, même s’il sera moins performant certains smartphones Android qui récupéreront le modem X75 de Qualcomm.

La prolongation de l’entente entre Apple et Qualcomm traduit, indirectement, les difficultés du géant de la tech grand public à voler de ses propres ailes sur la 5G. On sait que le groupe californien cherche à s’émanciper de son équipementier. Et celui-ci le sait : il craignait un modem 5G d’Apple en 2024. Finalement, l’accord annoncé en septembre éloigne cette menace.

iPhone 14 Pro Max // Source : Anthony Wonner pour Numerama
L’iPhone va encore se reposer sur la 5G de Qualcomm pendant quelques années. // Source : Anthony Wonner pour Numerama

Il n’est pas impossible, néanmoins, qu’une certaine cohabitation apparaisse tôt ou tard entre Apple et Qualcomm sur les modems 5G, avec l’un équipant certains modèles d’iPhone et l’autre le reste. À défaut d’une rupture nette, Apple pourrait encore travailler partiellement sur quelques générations à venir, avant ce qui semble être une inéluctable séparation.

Apple avait déjà coupé le cordon avec Intel du côté des systèmes sur une puce (SoC), en concevant ses propres composants. Par exemple, la puce A16 qu’on trouve dans l’iPhone 14 Pro et l’iPhone 14 Pro Max est designée par la firme de Cupertino à partir d’une architecture ARM. Elle est ensuite produite à grande échelle par le groupe taïwanais TSMC

On sait qu’un mécanisme similaire est en cours du côté de la 5G, ce qui donnera à la marque américaine la maîtrise de son calendrier de sortie afin de ne pas dépendre d’un tiers qui est aussi sollicité par d’autres concurrents. Accessoirement, c’est aussi une chance de revenir au niveau des meilleurs téléphones Android sur ce terrain.

Source : Numerama

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