Le ciel astronomique et le ciel astrologique ne sont pas les mêmes. Bien que l’astrologie emprunte des notions astronomiques, cet ensemble de croyances ne se confond pas avec l’astronomie, qui est une science.

On peut douter de ses interprétations, mais il y a une chose qu’il est difficile de nier au sujet de l’astrologie : sa popularité. L’astrologie, un ensemble de croyances et de pratiques, consiste à voir des liens entre la configuration du ciel (étoiles, planètes, Lune et autres) et le cours de nos vies. Ce n’est donc pas une science, contrairement à l’astronomie, qui est elle dédiée à l’étude des astres, de leur position, de leur mouvement ou de leur structure.

« L’astrologie utilise une base objective (positionnement des astres dans le ciel) avec un vocabulaire et une présentation archaïque. Cet enracinement scientifique est peut-être une des causes de la pérennité de l’astrologie », résume bien l’Observatoire de Paris. C’est ce qu’il est intéressant de comprendre, même si l’on met complètement en doute les analyses des astrologues : l’astrologie n’est pas scientifique, mais elle emprunte des notions astronomiques.

La nouvelle Lune en Bélier ce 1er avril 2022 ? C’est-à-dire ?

Cela peut prêter à confusion quand on essaye sincèrement de comprendre les logiques de l’astrologie, sans forcément y croire : par exemple, ce 1er avril 2022, il se trouve que pour les astrologues la Lune serait sous le signe du Bélier. Or, si on consulte une carte astronomique, par exemple celle du site Heavens-Above (recommandé par des scientifiques), la Lune est située dans une autre constellation : la Baleine (une constellation située dans les environs du Bélier, d’ailleurs). Il y a en fait un décalage entre le ciel astronomique et le ciel astrologique.

L’écliptique est le nom donné à la trajectoire du Soleil dans le ciel pendant l’année, de notre point de vue.

Le zodiaque est une zone de la sphère céleste s’étendant de part et d’autre de l’écliptique, dans laquelle nous pouvons suivre le déplacement du Soleil, de la Lune et des planètes.

Il faut se souvenir que les constellations ont été nommées il y a bien longtemps, 2 à 3 siècles avant notre ère (avant la naissance de J.-C.). En toute logique, les signes du zodiaque ont été nommés du nom de la constellation correspondante, à l’époque. Dire que « la Lune est dans le Bélier » en astrologie correspondait jadis au fait de voir la Lune dans la constellation du Bélier.

Mais un phénomène a compliqué la situation : la précession des équinoxes. C’est cela qui explique le décalage entre les constellations du zodiaque et les signes correspondants en astrologie. La précession des équinoxes est un mouvement très lent lié à l’axe de rotation de la Terre. L’axe de la Terre n’est pas perpendiculaire à l’écliptique, il est incliné d’environ 23° (c’est d’ailleurs l’origine des saisons). Mais en plus, il n’est pas fixe dans l’espace : il décrit un cercle autour du pôle de l’écliptique, sur une période de temps longue (25 800 ans). Conséquence : les étoiles se décalent par rapport aux signes du zodiaque.

Écliptique et zodiaque. // Source : Nino Barbey pour Numerama
Écliptique et zodiaque. // Source : Nino Barbey pour Numerama

Un exemple l’illustre bien : pendant l’Antiquité, lors de l’équinoxe de printemps, le Soleil entrait dans la constellation du Bélier, et dans le signe du Bélier. Aujourd’hui, il est toujours sous le signe du Bélier à cette époque de l’année… mais il entre dans la constellation des Poissons.

Tandis que le ciel des astrologues est en deux dimensions, celui des astronomes est en trois dimensions : il tient compte du fait que certains phénomènes que nous observons ne sont qu’un effet de perspective, sans impact sur ce qu’il advient sur Terre.

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