Sous le ventre du rover Perseverance, il y a un petit hélicoptère destiné à tenter le premier vol sur Mars. Après l’atterrissage de l’astromobile, Ingenuity a communiqué avec la Nasa. Ces données indiquent qu’il paraît fonctionner correctement.

Ingenuity et le boîtier qui le relie au rover Perseverance fonctionnent comme prévu sur Mars. La Nasa a confirmé le 19 février 2021 que, peu après l’atterrissage de la mission Mars 2020, le petit hélicoptère martien avait pu entrer en contact avec les équipes du Jet Propulsion Laboratory (JPL) en Californie.

La liaison a pu être établie à l’aide d’un des orbiteurs martiens actuellement actifs, Mars Reconnaissance Orbiter (MRO). L’atterrissage du rover a eu lieu le soir du 18 février, aux alentours de 22h. Le JPL a ensuite pu s’assurer que l’hélicoptère Ingenuity ainsi que le boîtier électrique posé sur le rover (qui sert à établir les communications entre le drone et la Terre) fonctionnaient comme escompté.

Perseverance déposant Ingenuity sur Mars, vue d'artiste. // Source : NASA/JPL-Caltech

Perseverance déposant Ingenuity sur Mars, vue d'artiste.

Source : NASA/JPL-Caltech

Plus précisément, les équipes devaient s’assurer de deux aspects : l’état de charge des batteries de l’hélicoptère, et le fait que la station de base — le boîtier — gère correctement les systèmes de chauffage (ils servent à maintenir les composants électroniques d’Ingenuity dans de bonnes conditions pour fonctionner). Le succès de la mission de l’hélicoptère en dépend. Il faut qu’Ingenuity ait suffisamment d’énergie stockée à son bord pour maintenir son système de chauffage et sa batterie en bon état.

Un défi attend l’hélico : le premier vol sur une autre planète

En quoi consiste, justement, la mission d’Ingenuity ? Avec ce petit hélicoptère, la Nasa compte relever un défi : réussir le premier vol effectué sur une autre planète dans l’histoire de l’exploration spatiale. Sur le plan technologique, c’est une tâche complexe, car les conditions de vol sur Mars diffèrent beaucoup de celles sur la Terre. L’engin doit pouvoir monter seul dans l’atmosphère ténue de la planète rouge, survivre la nuit lorsque les températures sont très basses (environ -100°C) et disposer évidemment d’une autonomie suffisante.

Pour l’instant, les batteries qui équipent l’hélicoptère sont alimentées et chargées par Perseverance. Une fois qu’Ingenuity sera déposé sur le sol martien, l’hélicoptère ne pourra plus compter sur le rover pour disposer d’énergie : il ne pourra être rechargé qu’à l’aide de son propre panneau solaire. À partir du moment où Ingenuity touchera la surface de Mars, une fenêtre de 30 sols (le nom du jour sur Mars) s’ouvrira pour le vol. S’il survit à ses premières nuits très fraiches, l’hélicoptère pourra tenter de s’élever. Lors de ce vol, l’appareil devra décoller et planer : tout cela représente 90 % des objectifs du projet. À supposer qu’il atterrisse correctement ensuite et continue de fonctionner, l’hélicoptère pourrait tenter jusqu’à quatre autres vols.

La perspective de parvenir à faire voler un appareil sur Mars est prometteuse. Les rovers, en dépit de leurs nombreux avantages, ne peuvent pas accéder à certains terrains trop dangereux. Des robots volants aideraient à explorer ces zones, fournissant des images inédites de Mars, que ni les rovers ni les orbiteurs ne sont en mesure d’obtenir.

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