Le vaccin de Pfizer serait efficace pour freiner la transmission. Il serait également utile à plus 89-91 % dès la première dose. Autre bonne nouvelle : la logistique pourrait être prochainement facilitée.

Lorsque de nouvelles informations apparaissent préoccupantes pour la maitrise de la pandémie, comme l’impact des variants, elles sont cruciales. Mais les bonnes nouvelles sont tout aussi importantes. Récemment, le vaccin de Pfizer a fait l’objet de plusieurs publications encourageantes quant à son rôle pour maitriser la pandémie :

  • D’après les données d’Israël, le vaccin freinerait la transmission ;
  • Toujours selon des données israéliennes, le vaccin serait très efficace après une seule dose ;
  • Selon Pfizer, les flacons n’auraient finalement pas besoin de supercongélateurs.

L’importance des données sur la transmission

Si les essais cliniques du vaccin développé par Pfizer ont montré une haute efficacité, notamment pour empêcher les formes les plus graves, ces études ne répondaient pas à la question de la transmissibilité. Il s’agit de déterminer si les personnes vaccinées restent contagieuses ou non, même en cas de formes asymptomatiques de la maladie Covid-19.

En Israël, la vaccination avance plus vite que partout ailleurs à l’heure actuelle, avec la moitié de la population vaccinée par une première dose ; un quart avec les deux doses. Les données rassemblées par le ministère de la Santé, et analysées avec l’appui de Pfizer, laissent apparaitre une nette efficacité de ce vaccin pour freiner la transmission. D’après un document qui a été révélé par le média israélien Ynet, et dont le contenu a été confirmé par Bloomberg ou Der Spiegel, il semblerait que 89.4 % des infections symptomatiques ou asymptomatiques soient stoppées par le niveau de vaccination actuel.

Des données qui doivent être maintenant confirmées par une publication dans une revue et une relecture par un comité indépendant, afin que la communauté scientifique puisse en prendre connaissance et vérifier en détail ces informations. Ces informations prometteuses rejoignent les résultats obtenus au Royaume-Uni pour AstraZeneca, où des données (qui doivent elles aussi être confirmées par une publication) suggèrent une réduction de la transmission à 67 % — ce serait un peu moins que pour Pfizer, donc.

Le vaccin de Pfizer est l'un des principaux vaccins validés pour maitriser l'épidémie causée par le coronavirus SARS-CoV-2. // Source : Pexels/montage avec logo Pfizer

Le vaccin de Pfizer est l'un des principaux vaccins validés pour maitriser l'épidémie causée par le coronavirus SARS-CoV-2.

Source : Pexels/montage avec logo Pfizer

Efficace dès la première dose ?

Une étude publiée le 18 février 2021 dans la revue scientifique The Lancet vient de son côté apporter une source importante d’espoir quant à la capacité de Pfizer à freiner rapidement le virus dans les prochains mois. Les résultats de cette analyse montrent que ce vaccin est efficace de 89 à 91 % dans les 15 à 28 jours suivant la première dose.

De précédentes données israéliennes, publiées le 14 février par le ministère de la Santé, mettaient en avant une efficacité de 94 % après la deuxième dose. Mais la capacité du vaccin à bloquer la maladie dès la première dose est peut-être encore plus déterminante, puisque le délai entre les deux doses laisse une grande marge quant aux risques de contracter la maladie entre temps.

Une évolution possible pour la logistique

Une autre nouvelle nous vient directement de Pfizer. Dans un communiqué publié le 19 février, l’entreprise annonce que des données récentes sur la stabilité du composé montrent que le son vaccin n’a finalement pas forcément besoin de supercongélateurs pour son stockage. D’après ces données que Pfizer a soumises à la FDA, aux États-Unis, le stockage serait possible à –15°C et –25°C pendant deux semaines.

À l’origine, le vaccin de Pfizer devait être stocké à des températures extrêmement basses, plus froides que celles de l’Antarctique, entre –60°C et –80°C . Cette contrainte occasionne un véritable casse-tête logistique pour maintenir de A à Z cette chaîne du froid à l’appui d’équipements de congélation très spécifiques. En Allemagne, des milliers de doses avaient été perdues début janvier à cause d’une rupture de cette chaine.

La possibilité de stocker le vaccin de Pfizer à des températures plus normales pourrait donc faciliter la logistique, et accélérer les livraisons.

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