Alors que SpaceX continue d’étoffer régulièrement son réseau de satellites Starlink, Amazon de son côté vient de recevoir le feu vert pour construire sa propre méga-constellation : 3 236 satellites.

La pollution lumineuse causée par les satellites Starlink de SpaceX commence à être bien documentée. On l’a encore constaté récemment avec le passage de la comète NEOWISE, puisque certains clichés sont barrés de multiples traits blancs. D’autres astronomes ont eu la désagréable surprise de voir sur leurs prises l’équivalent d’un « photo bombing » spatial lors d’une pluie d’étoiles filantes.

Alors bien sûr, SpaceX a connaissance du problème et reconnait que son projet constitue une gêne pour l’observation. Pour corriger le tir, l’entreprise s’est engagée à prendre des mesures pour diminuer l’éclat de ses satellites, qui sont déjà quelques centaines en orbite basse. Cela passe notamment par l’installation d’une sorte de visière sur les satellites pour bloquer les rayons du Soleil.

Le fait est, toutefois, que cela ne permettra pas d’invisibiliser les satellites, en tout cas face aux instruments astronomiques les plus pointus. Or, le problème va prendre de plus en plus d’ampleur à mesure que SpaceX va étoffer son réseau de satellites. Et celui-ci promet d’être très vaste : à très long terme, l’entreprise envisage d’opérer un réseau de près de 42 000 engins.

Jeff Bezos durant la conférence re:Mars. // Source : Capture Youtube / Amazon News

Jeff Bezos durant la conférence re:Mars.

Source : Capture Youtube / Amazon News

Feu vert pour Amazon et ses 3 236 satellites

Prochainement, c’est un autre opérateur devrait focaliser l’agacement des astronomes : Amazon. Le géant du commerce électronique vient de recevoir le 30 juillet 2020 le feu vert de la commission fédérale des communications (FCC) d’opérer un réseau de satellites de communication. Le nom du projet ? Kuiper, en écho au nom qui a été attribué à la ceinture d’astéroïdes au-delà de l’orbite de Neptune.

Bien que le projet d’Amazon soit plus modeste que celui de SpaceX, puisqu’il n’est évoqué que de 3 236 satellites, les similitudes sont multiples : outre qu’il s’agisse d’un vaste de réseau de satellites, ces engins évolueront eux aussi en orbite basse — ils seront donc davantage visibles que des satellites de télécommunication en orbite géostationnaire — et ils doivent servir également à vendre des accès à Internet un peu partout dans le monde, surtout là où les liaisons sont mauvaises ou inexistantes.

Kuiper est un projet sur lequel Jeff Bezos réfléchissait depuis quelques années. Les choses se sont accélérées l’an dernier quand la demande à la FCC a été déposée officiellement pour ces 3 236 satellites. Quelques semaines plus tôt, le chef d’entreprise américain avait fait savoir que ce programme coûtera « plusieurs milliards de dollars », mais qu’il était un  « bon investissement » économique pour son groupe.

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