219 millions de personnes ont été atteintes par la malaria en 2017, d’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Pour tenter d’endiguer cette maladie transmise par les moustiques, une équipe de chercheurs a mis au point un test salivaire permettant de la dépister avant l’apparition des premiers symptômes.
Le 2 janvier 2019, ils ont présenté leur solution dans un article de la revue Science Translational Medicine. Le test non invasif permettrait de remplacer les prises de sang actuellement requises pour repérer la maladie, notamment chez les jeunes patients.
Comme l’explique l’université de Floride, à laquelle plusieurs auteurs de l’étude sont rattachés, les tests sanguins de dépistage de la malaria sont stressants pour les enfants. Leur fiabilité est aussi mise en doute et il existe un risque de contamination en l’absence d’infrastructure médicale.
Un parasite transmis par des moustiques
Pour créer ce test, les chercheurs expliquent qu’ils ont mené une expérience avec la salive de 364 enfants originaires du Cameroun et de la Zambie. Leur technologie est capable d’identifier les porteurs du parasite Plasmodium falciparium : c’est lui qui est responsable de la maladie lorsqu’il est transmis par la piqûre d’un moustique femelle du genre anophèle.
Les recherches des scientifiques ont permis l’identification de 35 biomarqueurs — des protéines — pouvant servir à confirmer la présence du parasite dans la salive. Seul l’un d’eux (PSSP17) a été retenu pour être utilisé dans le test.
Une protéine identifie si le parasite est présent
L’utilisation du test est assez simple : les personnes dépistées doivent simplement cracher dans un tube — 2 millilitres sont requis. Par l’intermédiaire d’un smartphone, il est possible d’envoyer les données récoltées pour qu’elles soient analysées.
Le test pourrait servir dans des écoles pour aider à soigner plus rapidement les porteurs du parasite avant que la maladie ne se déclare, permettant ainsi d’empêcher une future contamination.
Le combat contre la malaria passe aussi par d’autres technologies, comme des drones déployés en Tanzanie pour cartographier les zones de concentration des moustiques.
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