On avait les photos reflétant le décollage du onzième vol d’essai du Starship. On a maintenant les vidéos montrant les ultimes moments de la fusée géante finissant sa course dans l’océan Indien. Un final que l’on avait déjà aperçu dans le flux en direct proposé par SpaceX, mais qui a également été capturé par tout un dispositif vidéo.
Comme pour le vol 10 du lanceur, l’entreprise américaine a mis en ligne des extraits de l’amerrissage sur X (ex-Twitter) le 14 octobre 2025. Deux vidéos qui, au-delà de leur caractère hautement spectaculaire, permettent de voir un peu plus précisément l’état du vaisseau spatial après sa traversée dans l’atmosphère, grâce à la haute définition.
Un bouclier thermique efficace
On l’avait deviné en raison de la survie même du véhicule : sa structure a globalement bien résisté à l’intense friction causée par l’air sur la carlingue. À très haute vitesse, ce frottement cause un stress thermique extrême qui nécessite une protection particulière, pour éviter la perte du vaisseau. On le voit, d’ailleurs, avec les marques que porte le bouclier.
Le revêtement qui recouvre la partie ventrale et le nez du Starship mobilise des tuiles en céramique, dont certaines ont bénéficié d’un traitement particulier. De façon générale, la céramique dispose d’excellentes propriétés mécaniques pour ce qui survient dans une rentrée atmosphérique. Elle peut en particulier tenir le choc face des températures pouvant dépasser les 1 000° C.
Cependant, SpaceX ne met pas ces tuiles de forme hexagonale partout. La société américaine a pour habitude d’en retirer un certain nombre à chaque vol, pour challenger le vaisseau et observer son comportement avec une protection dégradée, notamment dans des zones clés. SpaceX peut évaluer si le Starship, fait en acier inoxydable, tient le coup.
Le compte-rendu post-mission de SpaceX confirme cette intention : l’engin « a pu recueillir de nombreuses données sur les performances de son bouclier thermique, qui a été soumis à des contraintes intentionnelles afin de tester les limites des capacités du véhicule ». À long terme, SpaceX doit réutiliser plusieurs fois un véhicule Starship.
Contrairement au vol 10, dont l’intégrité structurelle avait été davantage malmenée (avec des dégradations sur les ailerons à l’arrière et de la jupe entourant la motorisation), le véhicule pour le vol 11 apparaît en meilleur état. Pas de déformation, d’arrachement ou de dégradation notable, sauf les traces de carbonisation, anecdotiques.
Il est à noter que le vol 11 mobilisait un nouveau procédé d’installation des tuiles en céramique, pour les sceller individuellement sur le vaisseau — cela, pour mieux combler les interstices entre chaque plaque hexagonale. Si l’on se fie à l’époque de cette tentative, il faut croire que cette nouvelle approche s’avère payante.
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