On savait SpaceX rompu à l’exercice. Depuis la mi-2024, le groupe a acquis une bonne expérience des lancements avec la fusée Starship, avec, à la fin, le retour du premier étage Super Heavy. Que ce soit un amerrissage dans le golfe du Mexique ou, parfois, une capture avec la tour de lancement, dans les airs, les ratés sont rares.
Avec le onzième vol organisé dans la nuit du 13 au 14 octobre 2025 (à partir de 01h15 du matin, heure de Paris), cette bonne maîtrise s’est confirmée. Une fois encore, l’entreprise fondée par Elon Musk et spécialisée dans les activités aérospatiales est parvenue à manœuvrer correctement le propulseur, du début jusqu’à la fin des opérations.

Pas d’incident particulier à signaler, donc, mais pas non plus de nouveauté dans ce nouveau test. Le booster, comme prévu, n’a pas fait route vers la tour de lancement, mais a fini sa course dans l’océan, au large du Texas. On connaissait déjà cette issue avant le vol, SpaceX ayant communiqué dessus à quelques reprises.
Du côté des moteurs, le programme a été globalement bien respecté — malgré un moteur de l’anneau central qui n’a pas pu être rallumé (les douze autres fonctionnaient bien). Le reste de la motorisation a par ailleurs bien marché, et a exécuté une séquence variée d’extinction et de rallumage juste avant l’amerrissage. De toute évidence, c’est une réussite.
D’autres captures du Starship par la tour finiront par avoir lieu
Forcément un peu frustrante pour les fans de conquête spatiale, l’absence de cette pirouette aérienne — déjà exécutée à trois reprises dans la carrière du Starship — a été quelque peu compensée par une confirmation : celle de la réussite de la réutilisation d’un propulseur Super Heavy lors d’un second vol. C’est la deuxième fois que ce test est réussi, sur deux.
SpaceX n’a évidemment pas abandonné la perspective de faire « retomber » son booster entre les bras mécaniques de la tour de lancement, baptisée Mechazilla. C’est d’ailleurs une prouesse que le groupe doit par ailleurs démontrer avec l’étage supérieur du lanceur. On s’attend à ce que des essais de ce type surviennent courant 2026.

Rappelons que ce genre d’acrobatie nécessite d’attraper le propulseur, juste avant qu’il ne touche le sol. Un élément dont la taille l’amène à culminer à 71 mètres de haut et à peser 275 tonnes à vide. Cela nécessite aussi de bien décélérer pendant la phase de retour vers le pas de tir, situé à Starbase (Texas), et d’ajuster l’angle de rentrée.
Concernant le vaisseau spatial Starship, il poursuivait sa route au moment où cet article était mis en ligne. Celui-ci s’est vu assigner plusieurs objectifs durant ce vol, dont le largage de simulateurs imitant la masse et la taille des satellites Starlink, le rallumage d’un moteur dans l’espace ou une nouvelle rentrée atmosphérique, au large de l’Australie.
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