Cela fait partie de tout l’éventail des missions que SpaceX entend confier à sa fusée géante Starship, le jour où elle sera fin prête. Dès 2019, Elon Musk notait d’ailleurs que « faire le plein en orbite est essentiel pour [acheminer] de grosses charges utiles vers la Lune et Mars ». Aussi, à l’époque, des travaux étaient engagés avec la Nasa sur ce sujet.
Six ans plus tard, la démonstration du transfert en orbite d’une réserve de propergol d’un véhicule Starship vers un autre reste à effectuer. Mais dans un point d’étape fait le 3 septembre 2025, sur le réseau social X (ex-Twitter), Elon Musk a partagé un planning qui suggère que cela pourrait advenir dès 2026, et cela à plusieurs reprises.
« SpaceX effectuera plusieurs ravitaillements orbitaux l’année prochaine avec Starship v3 », a écrit l’intéressé. « Comme nous nous arrimons simplement à nous-mêmes, cela représente un problème beaucoup plus facile à résoudre que l’arrimage à la Station spatiale internationale, que SpaceX effectue déjà plusieurs fois par an. »
Ce calendrier prévisionnel reste susceptible d’évoluer dans les mois à venir, selon les résultats des prochains vols d’essai du lanceur géant. Concernant son développement, l’étage supérieur (Ship) doit passer à la génération « block 3 » lors du vol 12. Pour le « block 3 » du propulseur Super Heavy, la bascule surviendrait au vol 12 ou au vol 13.
Un test espéré initialement plus tôt
Dans tous les cas de figure, le Starship v3 n’arrivera pas avant 2026, ce qui explique l’horizon temporel évoqué par Elon Musk. Mais dans ce domaine, la prudence est de mise. Les échéances évoquées par le chef d’entreprise n’ont pas toujours été scrupuleusement respectées. C’est vrai, par exemple, de la capture de l’étage supérieur par la tour de lancement. C’est la même chose pour le transfert de propergol dans l’espace entre deux vaisseaux Starship.
Ce retard, qui participe aux épisodes de défiance qui viennent percuter le programme du Starship, concerne une capacité critique pour le déploiement des États-Unis dans l’espace. En effet, la perspective de se pouvoir compter sur des vaisseaux Starship servant de station-essence ouvre la voie à des missions plus lointaines.
Ainsi, une première fusée pourrait être envoyée dans l’espace avec comme charge utile une réserve accrue de propergol. Puis, une seconde fusée serait lancée avec une charge utile plus classique. La seconde fusée viendrait alors au contact de la première pour récupérer son carburant additionnel, avant de poursuivre sa route vers sa destination finale.
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