Les échantillons extraterrestres de la Nasa ont bien été livrés dans le désert de l’Utah. C’est la fin de la mission OSIRIS-REx entamée il y a 7 ans. Mais, pour l’analyse de ces morceaux d’astéroïde, c’est seulement le début.

La Nasa a réussi : le dimanche 24 septembre 2023, les échantillons d’astéroïde prélevés par OSIRIS-REx sont retombés sur Terre. La capsule larguée par le vaisseau a traversé l’atmosphère terrestre, puis s’est posée en quelques minutes dans le désert de l’Utah, aidée par son parachute. Cet atterrissage en douceur marque la fin de la mission OSIRIS-REx entamée en 2016. 7 ans plus tard, les États-Unis disposent pour la première fois de leurs propres échantillons collectés sur un astéroïde, Bennu, dans l’espace.

Dès les premiers instants du retour de la capsule sur Terre, la Nasa s’est activée. Ses équipes étaient déjà en place, prêtes à retrouver la capsule et à l’inspecter soigneusement. En une heure et demie, la capsule d’OSIRIS-REx a été transportée par hélicoptère en direction d’une salle blanche provisoire, installée spécialement pour cette mission dans le désert de l’Utah. Maintenant, que va-t-il se passer pour les échantillons d’OSIRIS-REx ?

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OSIRIS-REx : la Nasa réussit sa livraison d’échantillons extraterrestres ! #espace #nasa

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Relier la capsule d’OSIRIS-REx à un flux d’azote : pour quoi faire ?

Dans un premier temps, la capsule a été reliée à un flux émettant en continu de l’azote. Cette « purge » à l’azote était l’une des premières étapes cruciales que les équipes devaient rapidement mener après la réception de la capsule. « L’azote est un gaz qui n’interagit pas avec la plupart des autres produits chimiques, et un flux continu d’azote dans le conteneur d’échantillons à l’intérieur de la capsule empêchera les contaminants terrestres de pénétrer dans l’échantillon », indique la Nasa.

Les échantillons d’OSIRIS-REx ne sont pas dangereux, mais le principal risque est de les contaminer par l’environnement terrestre. Cela gâcherait tout l’intérêt de la mission, car il faut que ces bouts d’astéroïdes restent « purs » (autrement dit, tels qu’ils étaient dans l’espace).

La capsule dans la salle blanche provisoire. // Source : Via X @NASASolarSystem
La capsule dans la salle blanche provisoire. // Source : Via X @NASASolarSystem

Les échantillons prendront l’avion, pour finir dans un laboratoire

Les travaux scientifiques sur les échantillons de Bennu ne doivent pas avoir lieu dans cette salle blanche installée dans le désert. Ce lieu ne sert qu’à préparer la boîte, restée fermée, pour son voyage suivant. La capsule renfermant les 250 g de grains extraterrestres doit ensuite voyager par avion jusqu’au Centre spatial Lyndon B. Johnson, à Houston. Ce transfert en avion doit avoir lieu ce lundi 25 septembre, au lendemain de l’arrivée de la mission dans le désert de l’Utah. Aux dernières nouvelles de la Nasa, ce voyage n’a pas encore commencé.

Une fois que la capsule sera arrivée dans le laboratoire dédié à OSIRIS-REx, au sein du Centre spatial Lyndon B. Johnson, les équipes commenceront à démonter la boîte, à en extraire les échantillons puis à les peser. Un travail méticuleux d’inventaire des roches et des poussières récoltées sur Bennu sera mené. Progressivement, la Nasa distribuera certains des prélèvements à d’autres scientifiques du monde entier. Et les morceaux d’astéroïde pourront commencer à révéler leurs secrets.

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