Une météorite a-t-elle percuté une Tesla en circulation ?

Andrew Melville-Smith, vétérinaire australien, était au volant sur l’autoroute, du côté de Port Germein, ville au sud du pays, à un millier de kilomètres de Melbourne. Alors en pilote automatique, sa Tesla a été brusquement frappée par un objet non identifié qui a largement fracassé le pare-brise, avec une trace d’impact bien plus grande qu’une pièce de deux euros.

Indemne à part quelques égratignures, le conducteur a raconté sa mésaventure au site australien ABC, car plusieurs indices laissent entendre qu’il venait d’entrer en collision avec une météorite. Si cela est vérifié, il s’agirait d’une première, puisque jamais un véhicule en déplacement n’a été confronté à ce scénario.

Un gros boum et une voiture qui poursuit sa route

Si des phénomènes similaires ont déjà été relevés (chaque jour, plusieurs centaines d’impacts de roches de plus de 10 grammes peuvent advenir), la plupart passent complètement inaperçu, soit parce qu’ils tombent dans des zones inhabitées, soit parce qu’ils n’occasionnent aucun dégât.

Mais ici, ce serait différent. Le conducteur dit qu’il était quasiment seul sur la route et venait juste de croiser un camion. Une dizaine de secondes après, il a entendu un violent bruit d’explosion et s’est retrouvé recouvert de bris de verre. La voiture, de son côté, a continué de rouler comme si rien ne s’était passé, ses capteurs n’ayant pas eu connaissance de l’incident. Le véhicule n’a pas dévié de sa trajectoire.

Sur le moment, Andrew Melville-Smith n’a pas forcément pensé à une météorite qui aurait percuté son pare-brise, puisque l’idée lui semblait plutôt improbable. Mais au vu de la force de l’impact et de l’absence de toute autre explication satisfaisante, une enquête a tout de même été ouverte.

Des investigations pour analyser la cause de l’impact

Le South Australian Museum a ainsi lancé des investigations et a découvert qu’une balle ou un rocher n’auraient pas produit le même effet, notamment au vu du pare-brise qui a un peu fondu, ce qui révèle l’existence d’une chaleur intense lors de l’impact.

Confié au musée, le pare-brise va faire l’objet d’une inspection approfondie, en particulier pour chercher des matériaux coincés entre le verre pour les analyser. Si ce n’est pas une météorite, une autre piste pourrait être un débris spatial retombé sur Terre, ce qui serait aussi un cas rarissime.

Une fois ces options débattues, il devrait être possible de retrouver un fragment sur la route où a eu lieu le choc.

À ce stade, rien n’est certain. Il est à noter qu’aucun signalement de flash lumineux n’a été rapporté dans la région, ce qui aurait sans doute dû être le cas quand une météorite tombait sur Terre. Pour laisser une telle marque sur la voiture, celle-ci aurait donc dû être relativement grosse pour survivre à la traversée de l’atmosphère et atteindre le sol. Donc assez visible.

De plus, les météorites sont souvent entourées d’un voile de chaleur créée par la friction de l’air, mais l’intérieur, lui, est froid. Ce qui laisse penser que le pare-brise n’aurait pas forcément reçu de type de dégâts. Dans ce cas, un débris spatial ou même un objet tombant d’un avion pourrait être une explication plus satisfaisante.

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