Pour la troisième fois au 21e siècle, une météorite a été découverte en France. La roche, tombée dans le Cher, était issue d’un bolide lumineux observé dans toute la France, dans la nuit du 9 au 10 septembre 2023. Fait rare : le bruit de la chute de cette météorite a été enregistré.
L’objet, tombé dans un jardin, a été découvert par la propriétaire des lieux, restée anonyme. Réagissant rapidement, la découvreuse a prévenu le Pôle des étoiles à Nançay. Puis, un bout de la météorite a pu être confié au Muséum d’Histoire naturelle pour être analysé. Cette réactivité est cruciale, a rappelé Vigie-Ciel, le programme de sciences participatives dédié à l’observation des bolides et aux chutes de météorites, le 15 septembre. Le fait que cette météorite commence déjà à être étudiée par les experts est une très bonne nouvelle.
Il faut absolument trouver une météorite dès qu’elle tombe
Après avoir été confié au Muséum d’Histoire naturelle, le morceau de roche extraterrestre a voyagé jusqu’en Slovaquie. Depuis le 14 septembre, il est analysé à Bratislava, dans le Département de Physique Nucléaire et de Biophysique de l’Université Comenius. Pour quoi faire ? « Ces analyses ont pour objectif de mesurer les concentrations de certains noyaux radioactifs en détectant leurs désintégrations, explique Vigie-Ciel. En effet, de tels noyaux se désintègrent en émettant des photons de haute énergie (dits gamma) dont la longueur d’onde est caractéristique et qui peuvent être détectés. »
C’est justement là que la notion de temps est cruciale. « Les noyaux qui nous intéressent sont ceux qui sont très instables, c’est-à-dire, typiquement, ceux dont la concentration diminue d’un facteur deux en quelques jours à quelques années, une véritable course contre-la-montre ! », résume Vigie-Ciel.
Pour la météorite tombée dans le Cher, « la course contre-la-montre a débuté dès l’arrivée de la météorite sur Terre ». La roche, découverte très vite après sa chute, a été rapidement remise aux experts qui ont pu entamer des mesures dans un laps de temps très bref. Les analyses en cours devraient permettre de déterminer le type de météorite dont il s’agit.
La situation est d’autant plus remarquable qu’il n’est pas forcément facile de savoir que faire quand on découvre une météorite. Il reste rare de trouver une météorite en France. Dès lors, il peut être tentant de vouloir garder la météorite pour soi, au moins dans un premier temps. Cependant, cela risque de priver la communauté scientifique de précieux matériaux, qui peuvent aider à en savoir plus sur l’histoire du système solaire.
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